Etre maman, c’est un privilège , un cadeau de la vie. Quel bonheur de voir ses enfants grandir, parler, rire, sourire, vivre ! Devenir mère, c’est connu, c’est un heureux évènement. C’est la naissance d’une autre version de soi, une part de nous que nous ne connaissions pas qui se libère : une montagne d’amour infini, une résistance physique incroyable pour assurer malgré la fatigue, un certain sens du sacrifice, une générosité grandissante pour ce petit être dépendant, une force de maman protectrice prête à tout pour son enfant.
La naissance d’un enfant, c’est aussi celle d’une mère mais c’est aussi très souvent l’éclipse de la femme. Surtout quand l’enfant est petit. Il est notre seule priorité, celui qui occupe nos pensées, nos craintes, notre source de joie et de stress. Tout est tourné vers l’enfant. Notre existence s’organise autour de lui. Nous vivons en fonction de lui. Nous nous adaptons à lui. Et celles qui ont allaité comme moi comprennent très bien le sens d’être à la demande du bébé. Allaiter, c’est être disponible tout le temps. N’importe où, n’importe quand. Bébé a faim, il faut le nourrir. Quelle que soit l’heure. Même épuisée. Je suis maman et je suis à son entière disposition. C’est ainsi que la nature a été faite.
C’est très beau, c’est noble. Et la société encourage ce comportement entier qui donne de soi sans compter. Les mères sont formidables.
J’en connais qui ont arrêté de fumer et ça force l’admiration par la volonté que ça suppose.
J’en connais qui allaitent jusqu’à 18 mois pour le bien de l’enfant.Et qui ne connaissent donc plus le plaisir de boire un verre de vin. Goûter une bière fraiche entre amis, c’est fini. Idem pour les cocktails en terrasse. L’alcool, c’est interdit quand on est enceinte puis quand on allaite. Leur de la maman est la propriété de l’enfant. La femme n’est pas d’accord mais elle s’est effacée, car le corps d’une maman, c’est aussi le corps d’une femme.
J’en vois qui ne s’habillent plus qu’en jogging et baskets parce que c’est rapide à mettre et pratique au quotidien.
J’en connais qui ne s’achètent plus rien. Après tout les enfants sont plus importants et pour une femme, s’habiller, se faire belle coûte cher. Une maman n’a pas le temps de s’occuper de la femme en elle.
J’en vois qui n’ont pas le temps de maquiller leurs grosses cernes.
J’en connais qui avaient un bon job mais qui ont arrêté à contrecoeur parce que les frais de garde dépassaient leur salaire.
J’en connais qui avaient un bon job mais qui ont arrêté pour s’occuper à plein temps de leurs enfants. Parce qu’ils sont bien plus importants. Parce que le papa préfère. Parce que c’est mieux pour les enfants une maman à la maison. Et tant pis si les autres n’ont aucune estime pour la femme au foyer. Parce ce qu’elle donne beaucoup mais ne gagne pas d’argent. Alors aux yeux de certains , elle ne vaut rien. Même si elle est maman à plein temps. Même si elle ne compte pas ses heures. Le bénévolat, même pour ses propres enfants, pour certains, ce n’est pas valorisant, pas intéressant.
J’en connais qui ont déscolarisé leur enfant parce que l’éducation nationale, c’est pas trop ça et qui ont pris en charge à plein temps son instruction à la maison. Ces mamans se dévouent corps et âme à faire l’école à domicile (homeschooling).
J’en connais qui ne mangent plus que du fait maison, que du bio, préfèrent le marché parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour les enfants même si ça prend énormément de temps et d’énergie.
J’en connais qui astiquent à fond leur maison, nettoient partout, rangent en permanence parce qu’une maison non entretenue, c’est juste inacceptable pour les enfants.
J’en connais qui n’osent pas sortir seule le soir de peur que le papa s’occupe mal , maladroitement du bébé. Oui qui sortent avec les yeux rivés en permanence sur l’écran du téléphone.
J’en connais qui ont fait le choix de garder l’enfant contre l’avis du géniteur parti et jamais revenu. Elles savaient en refusant d’avorter que la vie serait dure, que les regards des autres ne seraient pas toujours bienveillants envers elles mais la vie qu’elles portaient dépassait ces considérations.
J’en connais aussi qui restent en couple alors qu’il n’y a plus d’amour mais parce que c’est mieux pour les enfants.
Bref les mamans sont vraiment formidables. Elles sont prêtes à beaucoup de compromis, de patience, de sacrifice, de disponibilité pour leurs enfants. C’est l’amour inconditionnel.
Sauf que derrière toute maman, il y a une femme. C’est grâce à la femme que nous sommes devenues mamans. C’est l’amour d’un homme et d’une femme qui a permis à la mère de s’exprimer. Et cette femme, durant les premières années de la vie de maman, est oubliée. Sa féminité est partie en vacances à durée indéterminée.
Qui était fana de shopping ? Aimait s’habiller de jolies tenues choisies en fonction de l’humeur , de la saison, des tendances ? Qui se maquillait ? Qui portait du vernis ?
Qui aimait danser ? Je me souviens quand à peine enceinte, on m’avait conseillé d’arrêter de danser.
Qui prenait soin de son corps : à travers des soins qui nous font nous sentir bien et belles ?
Qui entretenait son corps régulièrement pour se plaire et attirer les regards ?
Allait chez son coiffeur se refaire une beauté ?
Qui jouait d’un instrument de musique avant l’arrivée des enfants ? Dessinait ? Peignait ?
Faisait beaucoup plus souvent l’amour ?
Lisait des magazines de filles à foison ? Papotait avec ses copines de tout et de rien, de sujets futiles parce que ça fait du bien. Je me souviens de la période où les conversations portaient uniquement sur les couches, les poussettes avec les copines mamans alors qu’avant nous parlions musée, cinéma, sorties, concerts, livres, séries télé…
C’est la femme que nous étions et que nous sommes toujours qui faisait tout ça. Elle est nous et elle le sera toujours.
Chère maman, n’oublie jamais que tu es une femme. Une femme qui mérite de s’exprimer. Etre maman, c’est beau mais ne néglige pas la femme que tu es. Parce que tu n’es pas qu’une maman. Tu es une femme et une maman. Ton équilibre passe par l’expression de ces deux parties de toi. Le secret du bonheur, c’est d’être une femme et une maman heureuse. Au fur et à mesure que tes enfants grandissent, prends du temps pour toi. De plus en plus. Retrouve le plaisir d’être une femme.
Pense à toi. Et n’oublie pas : un enfant a besoin de sa mère. Un homme a envie (et non besoin) d’être avec une femme. Une femme a envie (et non besoin) d’un homme.
J’ai dévoré le livre ce dessus dont je recommande vivement la lecture.
Il parle du désir de la femme et bien plus encore car il explique l’importance d’exprimer sa féminité pour son épanouissement personnel.
C’est le livre très inspirant »Femme désirée, femme désirante » du Dr Danièle Flaumenbaum.
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J’y publie beaucoup de sujets pour les femmes et les mamans 🙂