Lettre à celles qui ont peur d’être égoïstes

Dans mon entourage, je ne connais pas de femme égoïste et encore moins de mamans qui ne pensent qu’à elles. En revanche, j’entends si souvent les femmes me dire avec beaucoup de culpabilité: « Mais si je pense à moi, c’est égoïste ! ».

A toi qui me lis, regarde cette définition d’égoïste trouvée sur un célèbre moteur de recherche : « Attachement excessif à soi-même qui fait que l’on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnel.

Demande-toi si c’est vraiment ce que tu es ?

Moi ce que je vois en toi, c’est :

  • une femme qui depuis toute petite fille a été formatée pour être gentille, pour être serviable, pour être à la disposition des autres
  • une enfant qui a tellement entendu des stéréotypes comme : « les filles sont sages et sérieuses contrairement aux garçons ».  Cette phrase ,à force de répétition, nous influence plus ou moins inconsciemment
  • une enfant qui a vu sa mère dévouée à sa famille, à ses devoirs familiaux, une mère qui s’est sacrifiée pour le bien-être de ses bébés ou au contraire une enfant qui a dû s’adapter à des parents défaillants et compenser en pensant aux autres en priorité avant elle-même, une enfant qui trouve donc normal de faire passer les besoins des autres derrière les siens
  • une enfant qui a baigné dans un environnement, une culture où le groupe prime sur l’individu, où il faut répondre aux besoins de la communauté, de la famille avant les siens
  • une enfant, qui a été remerciée, approuvée, récompensée chaque fois qu’elle a fait ce qu’on lui a demandé
  • une enfant, qui lorsqu’elle ne rentrait pas dans l’image qu’on attendait d’elle, était désapprouvée, punie, grondée, dévalorisée, découragée ou critiquée. Une enfant, qui ne s’est pas forcément réalisée dans le métier de ses rêves, mais a écouté la voie de la raison. Une enfant qui n’a pas eu le droit de se rebeller, qui n’a pas eu le droit d’être différente de ce qu’on attendait d’elle. Une petite fille, c’est joli, c’est mignon, c’est sans histoires et ça doit ressembler à une fille. Qui parmi vous a grandi avec avec les cheveux très courts ? Pas moi en tout cas. Qui s’est fait traiter de garçon manqué quand elle adoptait des comportements des garçons ?
  • une enfant qui devait déjà toute petite surveille son corps, comme s’il ne lui appartenait pas : « ne mets pas de jupe trop courte, ne montre pas ta culotte, ne mange pas trop pour ne pas être grosse, ne te salis pas, reste vierge jusqu’au mariage, ne multiplie pas les relations avec les hommes… »
  • une enfant qui a plus l’habitude de faire plaisir aux autres, de se mettre à leur place, de les comprendre, d’excuser leurs attitudes pas toujours respectueuses avant de se demander ce dont elle a elle-même besoin pour être heureuse. Une enfant qui a énormément d’empathie et qui même se positionne comme une sauveuse vis-à-vis des autres
  • une fille qui a grandi avec l’idée que le bonheur vient du prince charmant, que c’est un homme qui la rendra heureuse, qu’être heureuse ne se conçoit pas sans l’amour d’un homme, qu’il suffit d’être belle et d’attendre pour que sa vie se transforme
  • une fille qui n’a pas été habituée à se construire par-elle-même son propre bonheur. Elle n’a jamais pris le temps de se poser la question : « Qu’est-ce qui me rend heureuse ? Quels sont mes valeurs ? Quelle est le mode de vie qui me convient ? » Elle ne connaît pas la réponse mais elle sait, au contraire, ce que sa famille attend d’elle, ce que ses parents attendent d’elle, ce que ses enfants attendent d’elle.

C’est une fois adulte, après avoir fait tout ce qu’on attendait d’elle, après avoir accompli tout ce qu’on attend d’une femme bien : un métier stable, des enfants en bonne santé, un partenaire heureux qu’elle constate qu’elle n’est pas vraiment heureuse.

Penser aux autres est perçu comme une qualité.

Rentrer dans le rang, obéïr aux règles, respecter les interdits, c’est ce qu’on a inculqué depuis notre enfance.

Mais au final, quand après des décennies d’un comportement où on ne fait pas de vagues, où on fait ce qu’on attend de nous, le constat est : qu’on ne se sent pas bien.

La vérité, c’est qu’à force de trop donner, de donner aux autres et si peu à soi-même, on s’épuise et on se renie soi-même.

Et les femmes, qui donnent , attirent les personnes qui aiment recevoir (sans forcément vouloir donner en contrepartie).

A quoi sert cette peur d’égoïste ? Toute peur saine est là pour nous protéger d’un danger.

Est-ce dangereux pour toi de penser à toi ? Pourquoi ? Faire du shopping, se faire masser, aller au restaurant avec des copines, se former à une activité artistique ou sportive, donner un coup de boost à sa carrière professionnelle, c’est égoïste pour toi?

Se faire du bien, c’est mal ? Réaliser ses envies, c’est pas bien ? Pourquoi ? A qui fais-tu du mal ? N’est-ce pas à toi que tu fais le plus de mal ? Au nom de quoi ? Pour qui ? Pourquoi ?

As-tu le droit de te détendre ? D’avoir des occasions de prendre du plaisir, de sourire, de rire, d’être vraiment toi-même ?

Tes enfants, qui te voient toute souriante après une soirée sans eux, après un week-end sans eux, ne vont-ils pas bénéficier de ton bien-être ?

Et en pensant à toi, est-ce que tu n’encourages pas ta fille à penser à elle avant tout pour être heureuse ? A ne pas reproduire le vécu des générations de femmes qui ont oublié leurs propres désirs et se sont sacrifiées au profit des autres ?

Pour moi, penser à soir, c’est se donner de l’amour, respecter ses propres besoins, s’écouter. C’est prendre le temps de se ressourcer, de se recharger les batteries, de se remplir d’amour et de bien-être pour soi et aussi pour le partager avec ses proches.

Car une femme heureuse, épanouie est une femme rayonnante.

Une femme qui sait ce qui la rend heureuse et qui sait comment se rendre heureuse est une femme qui irradie le bonheur et inspire son entourage.

Et qui profite de la joie de vivre qu’elle incarne ? Tous ceux qu’elle aime ! Alors est-ce de l’égoïsme d’être soi-même, de s’écouter et de faire partager à ses proches son épanouissement ?

Une femme rayonnante donne une maman solo qui ne déprime pas.

Ceux qui nous aiment d’un amour véritable nous aiment pour ce que nous sommes. Ceux qui nous aiment d’un amour conditionnel, d’un amour intéressé nous aiment pour ceux que nous faisons, pour ce que nous leur apportons.

Veux-tu être aimée pour ce que tu ES ou pour ce que tu FAIS et APPORTES ?

Si tu veux apprendre à mieux te connaître, à révéler ta vraie personnalité pour être une femme épanouie et heureuse en amour, à transformer ton état d’esprit et ta vie pour construire ton propre bonheur. Si tu es décidée à travailler sur toi à travers le développement personnel et la connaissance de toi , je te propose de te coacher dès à présent. Pour en savoir plus, c’est ICI.

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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