Etre maman est un métier qui s’apprend au jour le jour, au travers de nos expériences avec nos enfants. Nous sommes guidées par le coeur, l’intuition et noyées par les conseils des multiples experts en parentalité, psychologie ou médecine. Tout le monde y met son grain de sel pour nous conseiller. Et nous nous retrouvons submergées d’injonctions : « fais pas ci, fais pas ça » …Les contraintes liées aux besoins des enfants nous noient, il faut être une bonne mère pour avoir des enfants heureux. Il faut bien les nourrir avec une alimentation équilibrée, variée et de préférence fait-maison. Il faut avoir des enfants bien occupés, qui pendant leur temps libre, apprennent et développent des capacités ce qui veut dire les inscrire à de nombreuses activités et jouer le rôle de supporter et de chauffeur. Il faut, quand ils sont touts petits, les amener régulièrement chez le pédiatre. Il faut avoir une maison bien propre pour que les enfants n’y attrapent pas du mal. Il faut consacrer du temps et de l’énergie aux enfants pour leur bien-être, pour ne pas qu’ils se sentent délaissés ou abandonnés…La liste des « IL FAUT » est tellement longue et arbitraire puisque souvent la famille, les amis, les collègues s’en mêlent pour donner leur avis sur comment avoir des enfants équilibrés.
Toute mère veut bien faire mais son énergie, sa fatigue et sa patience ne sont pas illimités. C’est surhumain de demander à une maman d’être à la fois psychologue, éducatrice, infirmière, chauffeur, cuisinière, femme de ménage, maitresse d’école, animatrice de jeux, encyclopédie qui répond à tous les POURQUOI …d’autant plus que les mamans ont souvent une autre activité plus rémunératrice à côté dans la journée. Comment trouver l’énergie de préparer un repas équilibré après avoir fait des courses et une journée de travail ? Comment réussir à gérer autant de rôles quand on est maman solo ou en couple ?
Et pourtant le rôle d’une maman, c’est de donner de son amour, de transmettre et d’éduquer ses enfants. C’est un rôle très exigeant. C’est le plus beau métier du monde mais certainement pas le plus facile. Et pas reconnu.
Leur donner de l’amour inconditionnel, les rassurer sur le fait que quoiqu’il arrive à la prunelle de ses yeux, à ses enfants, quoi qu’ils fassent, nous serons toujours là pour eux.
Qu’ils fassent des bêtises ou qu’ils réussissent, nous serons toujours là. Qu’ils soient adorables au quotidien ou fatiguants, épuisants, désobéissants, nous serons toujours là. C’est la force de l’amour.
Mais une maman n’est pas infaillible. La mère parfaite n’existe pas. La mère, qui se comporte toujours de manière adéquate dans toutes les situations, n’existe pas.
Rester calme, rester de marbre devant un enfant qui ne réagit quand on lui a répété 30 fois en 10 min qu’il devait se dépêcher, est très difficile.
Ne pas s’énerver le soir devant un enfant qui a classe le lendemain et qui refuse de se coucher alors qu’il est très tard, qui y arrive ?
Prendre sur soi quand notre enfant a cassé ou perdu quelque chose qui était précieux pour nous. Apprendre à relativiser, c’est possible mais pas à la portée de toutes celles qui cumulent journée de travail et journée de maman.
Une maman, c’est comme une bouteille plein d’amour qui nourrit ses enfants. Mais il est important qu’elle puisse se recharger, qu’elle puisse se ressourcer. Autrement elle se vide et n’a plus rien à donner.
Donner le meilleur de soi, faire de son mieux est la plus belle preuve d’amour mais une mère reste humaine. Elle a ses propres limites. Elle doit se connaître pour savoir quand elle doit se ménager.
Et c’est pour cela que, qu’une mère, pour son propre épanouissement, se doit de penser à son propre bien-être. Une maman, qui ne pense pas assez à elle, risque l’épuisement physique, la frustration.
Elle doit aussi penser à elle. La qualité d’une maman épanouie, c’est d’être égoïste. Un égoïsme positif. Un égoïsme qui consiste à s’aimer, se respecter, s’écouter pour savoir quand elle doit se poser et penser à elle.
Si je peux mener de front de multiples activités, c’est parce que j’ai appris à me ménager, à penser à moi et à me faire du bien.
A titre d’exemple, dimanche dernier, je me suis rendue au centre de bien-être Mamzen. J’adore le concept : c’est un lieu dédié au bien-être des adultes et des enfants. Et cerise sur le gâteau, Mamzen vous propose de garder vos enfants pendant vos rendez-vous.
Son slogan auquel j’adhère totalement : « Prenez soin de vous, on s’occupe des enfants ».
Je suis convaincue qu’une maman heureuse, c’est une femme qui sait prendre soin d’elle. Il s’agit de prendre du temps pour soi, pour se faire du bien, se récompenser de tout ce qu’on fait avec abnégation au quotidien.
Penser à soi, c’est faire prendre de bienveillance envers soi-même. C’est se donner de l’amour. Et le message que vous transmettez à vos enfants est constructif pour eux : « vous comptez énormément pour moi mais je dois penser aussi à moi ».
Ainsi vous leur apprenez que vous avez une vie, des moments sans eux et qu’ils ne sont pas tout pour vous. Pour les enfants, c’est libérateur car ils comprennent que leur mère ne dépend pas d’eux et ça leur enlève une pression énorme.
Et la séparation momentanée, pendant laquelle la maman s’absente pour se changer les idées, les construit et les prépare à la séparation finale, quand ils quitteront leur maison.
C’est pourquoi j’encourage toutes les initiatives qui encouragent l’épanouissement des mamans parce qu’elles ont besoin qu’on pense à elles.
Quand on devient maman, à partir du jour de l’accouchement, toute l’attention est dorénavant tournée vers le nouveau né. La maman n’est plus le centre de l’attention comme cela a pu être le cas pendant sa grossesse. Le bébé est le centre du monde. Les cadeaux sont pour lui. Tout tourne autour de lui. La maman n’a plus d’identité propre, elle se définit comme « la maman de X ». Ca commence à l’hôpital et ça continue à la crèche et à l’école.
C’est comme si plus personne ne pensait à la maman en tant qu’être adulte et unique.
Penser à soi, se procurer du bien-être est donc essentiel pour ne pas s’oublier derrière l’identité unique de maman. Nous sommes aussi des femmes qui avons besoin de penser à nous-mêmes.
Pendant l’après-midi à Labège (autour de Toulouse), j’ai pu me déconnecter de mes enfants ce qui m’a procuré un bien fou et profiter :
- d’une séance collective de gymnastique favorisant l’éveil musculaire. Ca a duré 45 min et j’ai pu m’étirer, faire bouger mes articulations et être à l’écoute de mon propre corps, de ses sensations. C’était doux et source d’apaisement
- d’une séance individuelle de kinésiologie. Kesako ? Je ne connaissais pas mais je voulais comprendre en quoi cela consistait. Il s’agit d’une technique de développement personnel. Elle apporte de nombreux bienfaits et pour moi, cela a été une meilleure connaissance de moi-même, des émotions qui sont restées bloquées et ne demandaient qu’à être libérées. Le kinésiologue utilise un test musculaire afin d’identifier les déséquilibres sur les plans physique, mental, émotionnel et énergétique ainsi que les moyens à utiliser pour les rééquilibrer. Très concrètement, il m’a posé des question et a interrogé mon corps pour connaitre les réponses. Car le corps ne ment jamais. A la fin de la séance, je suis repartie avec des actions à mettre en place dans mon quotidien pour gagner encore plus en bien-être.
- d’un atelier collectif de naturopathie. Je ne savais pas ce que c’est. Je pensai qu’il s’agissait d’une forme de nutrition mais c’est beaucoup plus vaste que ça. Selon le Larousse Médical (édition 2007) :
« la Naturopathie est un ensemble de pratiques visant à aider l’organisme à guérir de lui-même, par des moyens exclusivement naturels. Elle repose sur une théorie selon laquelle la force vitale de l’organisme permet à celui-ci de défendre et de guérir spontanément. Elle consiste donc à renforcer les réactions de défense de l’organisme par diverses mesures d’hygiène (diététique, jeûne, musculation, relaxation, massages, thermalisme, thalassothérapie, etc.) aidées par les seuls agents naturels (plantes, eaux, soleil, air pur, etc.), un traitement médical ne devant intervenir qu’en cas d’urgence. »
J’ai vraiment apprécié cet après-midi passé sans mes 2 enfants de 5 et 7 ans avec qui je passe quasi 100% de mes semaines et week-ends. Ca m’a fait du bien de penser à moi, de ne pas penser à eux, de discuter avec d’autres adultes sur des sujets qui me passionnent.
Quand je suis rentrée, j’étais vraiment zen, de bonne humeur et j’ai pu partager avec les enfants cet apaisement. De plus, en leur racontant mes heures sans eux, ils comprennent que quand eux seront parents, ils pourront aussi faire pareil. Ma fille aura de bonnes chances de reproduire ce que fait sa mère et de penser à se faire du bien aussi.
Si tu es Toulousain.e, je te conseille vivement de découvrir cet espace d’épanouissement personnel. La liste des activités proposées est riche : yoga, Pilates, stretching, qi Gong … et de nombreux coachs et experts en bien-être proposent leurs services à des prix raisonnables.
Je pense que dans toutes les villes importantes, ce type de lieu existe et je t’y invite au moins une fois à tester pour que tu puisses en mesurer les effets.
Je termine par une de mes propres phrases à méditer : « Une maman, qui sait prendre soin d’elle, saura mieux prendre soin de ses enfants. Car on ne peut pas leur donner ce qu’on a pas. A savoir de l’amour pour soi et du bien-être ».
Et toi que fais-tu pour penser à toi ?
Voici quelques photos du centre :