Comment transformer la pression et la culpabilité parentale en moteur pour une relation respectueuse ?

Plus on entend parler d’éducation bienveillante et plus on entend parler de culpabilité et de pression parentale. Je ne compte plus les témoignages de parents en souffrance, en burn out ou tout simplement en manque de confiance vis-à-vis de cette perfection demandée ou attendue.

D’où vient cette pression ? Est-ce la société ? Est-ce l’époque ? Est-ce nous ? En demande t’on trop aux parents ? Essayons de démêler tout ça ensemble…

Une question d’époque

La science a tellement évolué ces dernières années qu’on se retrouve inondé d’informations quant au développement physique, physiologique et psychique de nos enfants.
Nous sommes dans une époque de remise en question où tout est bousculé et où nous cherchons tant bien que mal à retrouver notre équilibre.

A l’époque de nos grands-parents, c’était « facile », pour la majorité,  il y avait un mode d’emploi unique, le parent décidait, l’enfant obéissait. On ne se posait pas de questions à savoir si c’était juste, on reproduisait.

Quelques prémices de bienveillance ont été posées mais rapidement noyés pour réapparaitre récemment avec confirmation des neurosciences.

Nous voici donc avec les nouvelles études d’un côté, notre éducation de l’autre, en tentant de trouver le juste milieu. Nos parents d’un côté, nos enfants de l’autre et nous au milieu.
Ne plus donner la fessée, ne plus crier, ne plus punir, ne pas utiliser les récompenses, les punitions… Alors on est tous plus ou moins d’accord sur ça, mais dans le quotidien, ça donne quoi ? Qui nous donne les clés, des alternatives pour changer ?

Des parents parfaits… 

Qui n’a jamais voulu être parfait ? Ne jamais hausser la voix ? Avoir un enfant qui coopère, qui est autonome, poli etc ? (moi, moi, moi !!!)
Pourquoi nous mettons nous autant la pression ? Pour ma part, c’est parce que je sais. Parce que je sais l’impact des cris, des fessées, des punitions, sur mon enfant. Parce que je sais que je ne veux PAS utiliser la force, l’humiliation,  le chantage pour guider mon enfant. Parce que je sais tout ça je me mets la pression, et encore plus depuis que je guide d’autres parents dans leur démarche vers la bienveillance 😉
Si j’écris cet article c’est autant pour vous que pour moi. Coucher ces mots sur le papier (bon ok sur word 😛 ) c’est aussi une sorte de thérapie.

La remise en question est nécessaire dans tous les pans de notre vie. Cela sert au quotidien à se demander si cela est juste pour nous, pour garder notre équilibre. Même si elle est nécessaire il vaut mieux aussi qu’elle ne soit pas source de stress et de tension.

La remise en question oui, la flagellation non !

Cela demande pour nous les parents de travailler sur nous, sur nos blessures d’enfances, sur l’impact du regard des autres, sur notre estime de soi etc. Cette remise en question peut être un vrai moteur positif dans notre vie si on l’utilise à bon escient.
Pour certains, ce sera le moment de démarrer une thérapie. Devenir parents nous ramène forcément à notre enfance, qu’elle fut joyeuse ou pas. Cela remet donc en cause tout notre système de croyances, de valeurs etc. Parfois tout ce que l’on prenait pour acquis s’effondre. Dans mon cas, la personne que j’étais avant d’avoir des enfants est à l’opposé de ce que je suis maintenant et jamais je n’aurais pu prédire un tel changement ! Ma force fut évidement cette remise en question mais celle-ci devient parfois une faiblesse. Je sais que la plupart des parents sont également dans ce cas.

Quelques pistes pour dépasser la culpabilité excessive…

Outre le travail sur soi seul ou avec un.e professionnel.le (kinésiologie, hypnothérapie, sophrologie etc), voici quelques pistes concrètes.

Un peu de lecture : Il n’y a pas de parents parfaits et fais-toi confiance d’Isabelle Filliozat
pour les adultes et « un enfant parfait » de Michaël Escoffier pour les plus jeunes.

S’excuser auprès du/de la concerné.e : Une fois le moment de crise passé, ne pas hésiter à aller voir votre enfant pour vous excuser. Soyez francs/franches avec des mots qui viennent
du cœur. Votre enfant doit savoir que vous n’êtes pas parfait mais que vous faites au mieux et que vous savez reconnaitre quand vous avez dérapé : « je suis désolé pour tout à l’heure, je n’aurais pas du crier, m’énerver, ce n’était pas approprié.

J’essaye de moins le faire mais c’est difficile, excuse-moi. Je t’aime » (vous pouvez à ce moment reparler calmement de la situation qui vous a déplut et voir comment y remédier ensemble).

Travailler sur vous : apprendre petit à petit à parler à cette partie de vous qui culpabilise, l’apaiser et lui envoyer de l’amour.

Rome ne s’est pas faite en un jour…

N’oublions pas que nous sommes des modèles pour nos enfants. Si nous nous traitons avec gentillesse, si nous acceptons de ne pas être parfaits, alors nos enfants accepteront aussi ce côté-là d’eux mêmes.

Nous pouvons avancer en étant francs/franches avec nous et envers nos enfants, oui nous sommes imparfaits, oui nous faisons au mieux pour ne plus crier, ne plus punir etc, oui ça peut prendre du temps, et oui il nous arrivera encore de le faire.

La parentalité, ce n’est pas un long fleuve tranquille alors ayez confiance en vous et en l’avenir 🙂

A bientôt !
Emmanuelle – Accompagnante parentale sur Toulouse
Association « sur les chemins de la bienveillance »

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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