9 règles pour apaiser son quotidien de parent solo pendant le confinement

L’annonce de fermeture des établissements publics, des commerces hors alimentaires a été brutale. Je me souviens le 12 mars être allée exceptionnellement à un spectacle de cirque avec mes enfants de 6 et 8 ans. Nous ne réalisions pas que ce serait la dernière sortie avant très longtemps. Très vite, le confinement est devenu plus drastique.

Le samedi suivant, nous avions prévu d’aller à la bibliothèque pour emprunter un maximum de livres en prévision des nombreuses journées d’école à la maison.

Mais c’était déjà trop tard. La médiathèque avait fermé la veille pour une période indéterminée.

Nous nous sommes rabattus sur une librairie de quartier et nous avons bien fait car le lundi d’après, celle-ci fermait suite aux dernières directives gouvernementales.

Si je raconte tout ça, c’est pour dire que dans une situation inhabituelle, pour s’en sortir (sans sortir !), c’est notre faculté d’adaptation et à prendre des décisions intelligentes en peu de temps qui va nous sauver.

Nous devons en tant que parents assurer les devoirs de sécurité et d’éducation de nos enfants. Ce n’est pas chose aisée d’avoir une organisation quotidienne remise en question par la fermeture des écoles et la limitation des déplacements sur le territoire.

Heureusement, ce bouleversement dans nos habitudes de vie n’est pas insurmontable. C’est l’occasion de se poser les bonnes questions et d’y répondre en mettant en priorité l’intérêt de nos enfants.

Pour certains parents, cette crise sanitaire est malheureusement une nième occasion de se déchirer au sujet de la garde de leurs enfants et pour d’autres parents, c’est l’opportunité de mettre leur ego de côté et de réfléchir à ce qui est le mieux pour l’enfant.

J’insiste sur ce point car pour un parent, il est difficile de vouloir apaiser son quotidien si l’intérêt de l’enfant n’a pas été considéré en priorité.

Concernant la loi, les conditions exceptionnelles ne doivent pas remettre en cause l’application des droits de garde respectifs des parents. Concrètement, pour les parents en garde alternée, le rythme de résidence entre les deux domiciles de l’enfant reste inchangé. Les conditions fixées par les parents lors de la séparation ou du divorce restent applicables. 

A titre d’exemple, si le père a un droit de garde 1 week-end sur 2 et la moitié des vacances scolaires, ses droits restent inchangés. En effet, même en période de confinement, les modalités de garde définis dans la convention doivent être respectés.

L ‘attestation dérogatoire du 16 mars autorise les déplacements motivés par la garde d’enfants. Les droits de chaque parent sont donc maintenus.  Aux parents qui se posent la question de savoir si les déplacements pour déposer son enfant chez l’autre parent ou pour le récupérer sont permis, la réponse est donc affirmative.

Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, l’a d’ailleurs rappelé le mardi 17 mars 2020, en indiquant que “les parents séparés peuvent aller chercher, déposer ou amener leurs enfants chez l’autre parent.

Bien évidemment ce que la loi permet ne doit pas empêcher les parents de prendre la meilleure décision concernant la résidence des enfants en fonction des risques encourus.

Personnellement, le père de mes enfants qui les voit très rarement, ne les verra pas tant que le confinement dure. Nous avons décidé d’éviter les interactions car le risque zéro n’existe pas et il est possible d’être un porteur sain qui s’ignore et de contaminer sans le savoir.

Pendant ces premières semaines de confinement à la maison avec les enfants en permanence présents, j’ai vécu plusieurs expériences et moments de vie qui me permettent d’en retirer les 9 règles d’un confinement apaisé et adouci avec ses enfants :

Règle 1- La solitude totale, tu banniras

Nous sommes des êtres humains qui avons besoin d’échanges, de discussions, de soutien, de partage. Alors même si les contacts physiques, les invitations et les sorties ne sont plus possibles, garder un lien avec les autres est très important pour son équilibre.

Etre confinée ne veut pas dire couper tout lien avec l’extérieur. La situation est inédite et peut être anxiogène. Tout porter sur soi est fatiguant et ruminer ses peurs sans en parler, c’est très dur. STOP à l’isolement.

Parler à d’autres adultes : par skype, par téléphone,  sur WhatsApp est important. C’est l’occasion d’organiser des apéros en ligne et de discuter avec d’autres personnes. 

Cette règle s’applique aussi bien à la maman qu’à ses enfants. Encourager les échanges avec leurs copains de classe permet à nos enfants de donner des nouvelles, partager des sentiments, des émotions et garder le lien.

Quant à nous, mamans, parler avec d’autres adultes qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes difficultés, les mêmes expériences fait énormément de bien.

C’est pourquoi je t’invite à rejoindre mon groupe bienveillant et sans langue de bois d’entraide, de conseils et de soutien en cliquant ici.

Il est aussi important que les enfants puissent garder le lien avec l’autre parent séparé ou divorcé par les mêmes méthodes de communication.

Dans le sud-ouest, ce sont les vacances de Pâques, les enfants communiquent avec leur père tous les jours. 

Règle 2-Le plaisir, tu retrouveras

Il y a ce qui nous est imposé bien sûr mais reprenons le contrôle de nos choix. Mettons du plaisir dans la journée. La vie continue, elle n’est plus la même mais profiter du présent, c’est important. Avoir la santé, c’est de l’or.

Et se faire plaisir, c’est un droit. Ca permet de penser à soi, de profiter du moment présent, d’éprouver une sensation positive bienfaitrice.  Car sinon impossible de donner aux autres (à ses enfants en l’occurrence) sans s’épuiser et risquer l’épuisement.

Il y a tant de manières de se faire plaisir. A chacune de piocher dans sa liste de moments délicieux : une tablette de chocolat, de la glace, un bon livre, un film drôle, touchant, émouvant, l’écriture dans un journal intime, prendre un bain, faire l’amour avec son copain, se cuisiner son plat favori, se préparer un bon verre de vin etc etc …Il y a tant de moyens de s’octroyer du plaisir .

Cette règle je me l’applique mais je l’applique aussi aux enfants qui adorent les jeux vidéos. Bien évidemment, plaisir ne doit pas rimer avec excès. 

Règle 3-Le corps, tu t’en préoccuperas 

Oui tu en prendrais soin à travers des exercices physiques réguliers

Tous les jours sauf le dimanche avec les enfants, nous faisons entre une heure et une heure trente d’exercices de sport. C’est un moyen de bouger son corps à défaut de beaucoup marcher ou courir.

Nous commençons la journée par ce réveil musculaire pour ressentir de l’énergie. C’est notre rituel matinal. Comme je le dis aux enfants, l’activité sportive est importante pour s’oxygéner, rester en bonne santé, se changer les idées, renforcer son système immunitaire et éviter de prendre du poids.

Pour éviter la lassitude, nous varions les exercices : yoga, fitness, saut à la corde, jeux de ballon, trampoline et nous appliquons certains exercices ludiques envoyés par les maitresses d’école.

Le sport, c’est aussi l’arme absolue pour réduire les symptômes de la dépression.

Le confinement ne doit ni conduire à la déprime, ni à la dépression !

Sur le site de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il est clairement indiqué : »Les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. »

Règle 4-Ton apparence physique, tu en prendras soin

C’est important pour le moral de garder une jolie apparence. 

Donc stop aux joggings informes tous les jours, aux cheveux mal coiffés et à toute forme de négligence. Le laisser-aller est interdit surtout en semaine. 

Le but n’est pas de passer des heures derrière son miroir et dans sa salle de bain mais de se sentir bien et belle. Quelques minutes de maquillage et une tenue qui nous met en valeur nous permettent de nous sentir mieux.

Vous le faites pour vous mais aussi pour vos enfants qui comprendront qu’être confinés ne signifie pas qu’il faut se négliger et ne plus faire attention à soi.

N’oublions jamais que nous sommes les premiers modèles de nos enfants.

Règle 5- L’autonomie de tes enfants, tu le développeras

En temps normal, mes week-ends sont chargés et mes jours de semaine sont plus légères avec les enfants à l’école toute la journée.

Actuellement, j’ai l’impression d’être dans un week-end qui s’éternise. Avoir les enfants en permanence, c’est fatiguant.

Quand ils sont à l’école, notre charge mentale est plus faible et nous n’avons pas besoin d’assurer continuité pédagogique et déjeuners.

Depuis le début du confinement, je fais beaucoup plus de courses pour assurer les repas de midi. Le lave-vaisselle tourne aussi beaucoup plus souvent.

Les poubelles se remplissent beaucoup plus vite, la maison se salit aussi beaucoup plus vite.

Les journées comptent toujours 24 heures mais nous avons, en plus d’une activité professionnelle en télétravail pour beaucoup, besoin d’être plus disponibles avec les enfants.

Les miens sont, à la base, très autonomes. Et en cette période exceptionnelle, je leur en demande encore plus que d’habitude. C’est vital sinon je ne peux pas m’en sortir !

Ils participent aux tâches ménagères plus souvent : ça les occupe d’une part et ça les responsabilise. 

Par exemple, avant le confinement, ils ne le faisaient pas souvent mais actuellement, une fois tous les 2 jours en moyenne, ils étendent le linge, vident le lave-vaisselle, mettent la table et la nettoient.

Ma fille ainée a deux ans de plus que son frère et je lui ai demandé de relire les devoirs de son frère. Elle ne me remplace pas mais elle m’aide et elle aide son frère. Ca nous fait gagner du temps et ça la rend fière d’elle.

C’est très important de leur déléguer des tâches en fonction de leur âge. Comme je leur dis : « nous sommes une famille, nous devons nous entraider et chacun doit participer. »

Cette situation est le moment pour les enfants de participer davantage au quotidien.

Ils doivent aussi comprendre que même si maman sera toujours là pour eux, elle n’est pas DISPONIBLE A LA DEMANDE. Ils doivent apprendre aussi à pouvoir être seuls, à jouer seuls, à s’occuper seuls, voire même à s’ennuyer. Bien évidemment, les laisser seuls doit être compatible avec leur âge et leur sécurité.

Règle 6-L’indulgence envers toi, tu le développeras

Je lis beaucoup de messages de mamans qui culpabilisent de ne pas bien faire, de ne pas réussir à tout faire, de se sentir débordées, de s’énerver contre les enfants, de ne plus les supporter, d’avoir l’impression de mal faire, d’avoir peur de ne pas s’en sortir…

Encore une fois, la situation actuelle n’est pas simple et demande une grande faculté d’adaptation pour pouvoir répondre aux multiples sollicitations d’une journée. Une maman, c’est une personne unique qui fait de son mieux par rapport à ses propres capacités. Donc être indulgente envers soi, c’est accepter cette réalité : une maman n’est pas parfaite, elle ne sait pas tout faire et elle ne peut pas tout faire bien. Cessez de vous mettre trop d’exigences et priorisez l’essentiel pour traverser cette période temporaire.

Il est impossible pour une seule et même personne dans un temps limité de réussir à jouer les rôles de  : infirmière, policière, surveillante, cuisinière, psychologue, femme de ménage, animatrice de jeux, maitresse d’école, prof de sport etc etc

La perfection est l’ennemie de la mère célibataire et de la maman en général. La vie est pleine de surprises, bonnes ou mauvaises. La vie, ce sont des expériences, ce sont des réussites et ce sont aussi des échecs.

Ce n’est pas si grave :

  • Si le balai n’a pas été passé et que le sol du salon est jonché de jouets, de miettes, de cahiers et autres objets non identifiés
  • Si la pizza oubliée dans le four est bien trop cuite
  • Si les déjeuners, ce sont des repas de pâtes, de pizza ou de frites surgelés 
  • Si la petite dernière n’a pas fini tous ses devoirs du jour
  • Si maman a pété un cable et crié fort sur les enfants à qui elle a demandé 10 fois de ranger leur chambre 
  • Si les enfants regardent la télé, jouent à des jeux vidéos pour laisser maman tranquille
  • Etc etc

A chaque jour suffit sa peine.

Et ce qui est important et n’a pu être fait le jour même sera fait le lendemain.

Règle 7- L’esprit d’équipe et les moments en famille, tu les renforceras

C’est le moment de dire aux enfants que l’entraide en famille est primordiale. Bien sûr, il faut tenir compte de leur âge et de leur maturité.

Mais ne les sous-estimons pas pour autant. Les enfants sont intelligents et ils réalisent qu’il y a un gros changement en cours.

Cette période, c’est l’occasion de passer plus de temps avec eux. C’est l’opportunité de développer l’esprit d’équipe en accomplissant en famille des activités au quotidien : préparer ensemble le repas du soir, faire un gâteau, faire le nettoyage de la maison…

C’est vraiment le moment de faire des choses ensemble : jeux de société, jardinage, jeux vidéos, préparation de gouters…

Règle 8-Des rituels et un cadre, tu mettras en place

Du jour au lendemain, nous sommes passés de « l’école à l’école » (c’est une expression de mes enfants) à « l’école à la maison ».

C’est assez déstabilisant surtout sans y avoir été préparés.

Néanmoins pour pouvoir mieux organiser sa journée et faire comprendre aux enfants que l’école continue, même différemment, il est important de créer de nouvelles habitudes quotidiennes.

Les enfants ont besoin d’un cadre et d’une routine. Même s’ils se réveillent plus tard qu’à l’école habituelle, ils est nécessaire qu’ils se réveillent tous les jours de la semaine à la même heure.

Idem pour le soir.

A la maison, nous faisons le sport le matin et commençons les devoir en début d’après-midi. 

Règle 9-La gratitude, tu entretiendras

Les chaînes d’information, la presse entretiennent des informations qui à la longue deviennent anxiogènes et génèrent beaucoup de stress.

Mais focaliser sur les mauvaises nouvelles est une erreur. Cela entretient le négatif et empêche de voir les côtés positifs de sa situation.

Car aucune situation n’est complètement mauvaise. C’est important de se rappeler quelles sont nos sources de bonheur, nos raisons d’éprouver de la satisfaction, d’éprouver de la gratitude.

Même si chaque soir, je suis bien fatiguée, j’ai beaucoup de raisons de ressentir de la gratitude en cette situation inédite : être en bonne santé, avoir des enfants en bonne santé qui malgré leur confinement respirent la joie de vivre, pouvoir me ravitailler en vivres sans trop de difficultés, manger plus de produits faits maison.

J’ai aussi beaucoup de gratitude pour les enseignants au primaire des enfants qui se sont montrés efficaces et motivés pour assurer la continuité pédagogique pendant le confinement. Ils ont aussi dû s’adapter rapidement à des conditions d’enseignement qu’ils n’ont jamais connus. Et je leur dis chapeau !

Et vous dites-moi dans les commentaires, comment vous vivez cette situation et avez-vous mis en place des règles de vie au quotidien ?

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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