Qualités et capacités à développer pour mieux éduquer son enfant

J’ai toujours soutenu qu’un parent heureux fait un enfant heureux. Le meilleur moyen d’avoir un enfant qui respire la joie de vivre et qui se sent bien dans ses baskets, que ce soit à la maison ou à l’extérieur est d’incarner un adulte épanoui et équilibré.

Inversement un enfant qui ne respecte pas vos valeurs comme la politesse, la gentillesse, ou l’entraide, qui se conduit mal : qui crie, qui insulte, qui claque des portes pour ne citer que quelques exemples nuit à votre bonne entente familiale et à votre sentiment d’être un bon parent. Impossible dans ce contexte d’éprouver la satisfaction de réussir sa mission éducative.

C’est pourquoi je souhaite vous partager dans la suite la liste des qualités et des capacités à développer pour qu’un climat de sérénité, de respect et de confiance mutuels règne dans votre famille.

L’amour inconditionnel qu’un parent éprouve pour son enfant ne suffit pas pour garantir à l’enfant de devenir un futur adulte mature et responsable. Il peut même s’avérer contre-productif quand il se concrétise par un laxisme répété ou une trop grande indulgence envers l’enfant. 

Aimer un enfant, ce n’est pas être trop permissif. Ce n’est pas accéder à tout ses désirs. Ce n’est pas lui refuser toute forme de frustration. Ce n’est pas avoir peur de ne pas lui faire plaisir.

Son éducation est un travail délicat car être parent n’a jamais été enseigné et les seules références c’est-à-dire nos propres parents ne sont pas forcément des modèles que nous souhaitons reproduire.

En effet, la génération précédente de nos parents se base sur des rapports de domination pour obtenir l’obéissance de l’enfant.  Cela peut fonctionner un temps car un enfant, par nature, petit, faible et dépendant face à l’adulte, ne peut qu’abdiquer. Mais qu’en est-il quand il approche de l’adolescence et qu’il développe lui-même une force physique grandissante ?  Et quel adulte va devenir un enfant éduqué par la philosophie de la loi du plus fort ?

Réussir l’éducation d’un enfant n’est pas chose aisée faute d’expérience et de connaissance de l’enfant. Il va falloir faire preuve de nombreuses qualités pour être, non pas un parent parfait, mais un parent acceptable :

La curiosité pour une parentalité réussie

Au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils changent et gagnent en autonomie. Leurs besoins aussi se modifient. C’est donc important d’être curieux pour mieux comprendre les besoins de son enfant et y répondre de la manière la plus adaptée possible.

Etre curieux, c’est être à l’écoute de ce que dit votre enfant mais aussi de ce qu’il ne dit pas,  de ce que ces goûts disent de lui, de ce que ces comportements révèlent de lui. C’est important de s’intéresser à ses fréquentations mais aussi ce qu’il lit, ce qu’il regarde à travers les écrans et les jeux qu’ils pratiquent. 

Personnellement, mes deux enfants aiment beaucoup les mangas et en les lisant, je me suis rendue compte que certains véhiculent beaucoup de violence et donc j’ai dû leur expliquer pourquoi certaines séries ne sont pas compatibles avec leur jeune âge.

Je suis aussi très vigilante par rapport aux jeux vidéos car certains montrent des femmes sous des aspects très vulgaires.

Etre curieux, c’est donc porter intérêt à l’enfant, à son environnement intérieur (à la maison) et extérieur (écrans, école, camarades…). C’est être attentif à ses émotions et à son bien-être.

C’est aussi connaître les besoins de vos enfants et savoir y répondre au bon moment. En voici quelque uns :

  • Besoin de sécurité : un enfant a besoin de se sentir en lieu sûr, de savoir qu’il n’est pas menacé, qu’il est dans un endroit sûr où il peut être lui-même sans crainte de représailles
  • Besoin d’être en bonne santé, d’être en forme : a-t-il bien mangé ? A-t-t-il suffisamment dormi ? A-t-il de la température
  • Besoin d’un cadre stable : plus les enfants sont jeunes et plus ils ont besoin de routines, d’habitudes et d’horaires fixes
  • Besoin d’amour, de câlins, de paroles empreintes de tendresse, de gentillesse, de bienveillance, des compliments, des encouragements
  • Besoin de respect : respect de sa personnalité, de ses besoins, de son intimité et aussi de ses capacités liées à son âge
  • Besoin d’expérimentation : souvent quand l’enfant commet une erreur, nous la qualifions de bêtise et voulons le punir. C’est pourtant important de comprendre que l’enfant a besoin de faire des expériences pour appréhender le monde. Ses découvertes font partie de son apprentissage

Et c’est aussi se renseigner, se documenter sur les meilleures manières d’éduquer son enfant. L’idée n’est pas forcément d’appliquer des méthodes soi-disant miracles pour obtenir un enfant parfait et docile mais d’identifier des pratiques qui vous paraissent efficaces et qui sont conformes à vos valeurs.

Pour ma part, je lis régulièrement des livres au sujet de la parentalité écrits par des coachs en parentalité ou en monoparentalité, des pédiatres, des psychologues et je teste les outils qui me paraissent pertinents.

La patience pour bien éduquer son enfant

Dans la société de consommation où tout va de plus en plus vite, où en un clic sur internet, un achat se réalise, où les livraisons sont quasi-instantanées, nous avons perdu l’habitude d’attendre. 

Même au restaurant, nous n’aimons pas attendre alors que la qualité d’un repas fait-maison repose aussi sur son temps de préparation.

Attendre est très frustrant. C’est souvent perçu comme un gâchis de temps précieux.  Et c’est d’autant plus vrai, qu’en tant que parents, la journée est chargée  de travail, de rendez-vous médicaux, de contraintes familiales et administratives.

Si l’éducation basée sur la domination du parent sur l’enfant en faisant preuve d’autorité voire de violence verbale (cris, insultes, dévalorisation, menace, chantage…)  ou physique (tapes, fessées…) est très tentante, c’est qu’en général, le résultat attendu par le parent, c’est-à-dire l’obéissance de l’enfant, est rapide à obtenir.

L’enfant se laisse faire parce qu’il n’est pas de taille contre l’adulte. 

En revanche, une éducation qui favorise une relation où chacun se sent respecté et écouté, où l’enfant grandit en bonne entente familiale, demande de la patience.

Parce qu’appliquer des méthodes de communication saine, savoir se mettre à la place de l’enfant pour le comprendre, prendre en compte ses émotions dans vos échanges, mettre en place des règles et les faire appliquer avec succès demande du temps.

Il y a des moments où l’enfant sera réceptif et coopératif et d’autres où vos attentes ne seront pas comblées mais ignorées. Et il faudra  comprendre pourquoi puis recommencer et réajuster votre manière de procéder si besoin.

La persévérance est l’ingrédient de votre réussite éducative.

La pédagogie et la capacité à transmettre pour une meilleure parentalité

La meilleure manière d’avoir un enfant coopératif, c’est d’avoir son adhésion par rapport aux valeurs et aux règles de vie importantes pour votre famille.

En effet, l’enfant a besoin de vivre dans un cadre clair et des règles communes définies par la famille lui apportent cette clarté.

Concernant les règles de vie, il ne s’agit donc pas de communiquer de manière autoritaire et descendante à son enfant par des ordres du type : »sois poli », « sois gentil », « fais un bisou à la dame… » mais en prenant le temps de lui expliquer :

  • Quelles sont les valeurs auxquelles vous tenez 
  • Pourquoi ces valeurs comptent pour vous, qu’est-ce qu’elles apportent à la famille ? Avez-vous des anecdotes à raconter pour illustrer ces valeurs ? Ou des récits de votre vie ?
  • Comment il peut les appliquer en fonction de son âge en donnant des exemples 

Et bien sûr, le meilleur moyen que votre enfant respecte vos valeurs, c’est que vos actions soient en cohérence avec celles-ci. Vous ne pouvez pas affirmer que la ponctualité et le respect des horaires sont importants pour vous alors que vous êtes souvent en retard à vos propres rendez-vous ou à ceux de vos bambins !

Parmi, les valeurs qui me tiennent à coeur, il y a l’entraide. Je décris la famille comme une équipe où chacun doit participer dans la mesure de ses capacités et aider l’autre surtout si celui-ci est en situation de faiblesse (fatigue, maladie).

J’explique à mes enfants que c’est important d’aider et d’être aidée, que cela procure le sentiment positif d’être soutenu et que le collectif permet d’aller plus vite et plus loin. C’est aussi pour cela que je les incite fortement à s’inscrire à des sports collectifs. L’an dernier, ils avaient suivi une saison de basket et une saison de rugby.

Suite à une opération, j’ai été pendant quelques semaines en incapacité de porter des charges lourdes et j’ai donc demandé aux enfants de porter leurs cartables et sac à dos ainsi que les sacs de courses (aux poids qu’ils peuvent bien sûr supporter).

La confiance en soi pour devenir un meilleur parent et vivre l’harmonie familiale

La confiance en soi ne tombe pas du ciel. C’est clair que quand on a un enfant insupportable à l’école ou à la maison, la culpabilité de ne pas être un meilleur parent pointe le bout de son nez.

Et la confiance en soi frôle le niveau zéro. On peut avoir l’impression d’être impuissante et de manquer de foi en la réussite de sa mission éducative. De se sentir nulle comme père (ou comme père !).

Heureusement la confiance en soi n’est pas immuable. Elle se développe par les actions et les réussites. 

Même la relation que vous avez avec votre enfant n’est pas celle de vos rêves, même s’il semble hors de contrôle et imperméable à la discussion, ne jetez pas l’éponge. C’est là que la patience entre en jeu. Et le passage à l’action. 

Ne soyez pas fataliste. Vous avez le pouvoir d’améliorer votre éducation et l’ambiance à la maison.

Quand un enfant n’adopte pas le comportement que vous jugez approprié à une situation par exemple il ne descend pas mettre la table pour le dîner malgré vos appels répétés, vous pouvez :

  • Aller vers lui pour comprendre pourquoi il ne veut pas mettre le couvert :  a-t-il pris du retard dans ses devoirs ? Et dans ce cas, c’est l’occasion de décider ensemble de la priorité (la table ou les devoirs). Est-ce qu’il est sous l’influence d’une émotion qu’il n’arrive pas à gérer (il est en colère après s’être disputé avec sa soeur). Est-il trop fatigué ? A-t-il mal quelque part ? Bref l’idée, ici c’est de comprendre ce qui conduit votre fils ou votre fille à ne pas vous écouter 
  • Puis prendre en compte la réponse pour savoir que faire. Un enfant (de même qu’un adulte) en proie à une trop forte émotion est incapable d’agir consciemment. C’est pourquoi si vous constatez qu’il n’arrive pas à contrôler une émotion trop forte (colère, tristesse, peur, dégoût…), le mieux est de la laisser s’exprimer (sans quelle mette quiconque en danger) et  d’attendre que celle-ci passe

La philosophie de votre éducation repose sur l’empathie et la discussion. Et n’hésitez pas à encourager l’enfant à proposer sa propre solution pour prendre en compte votre besoin (ici qu’il vous aide si les conditions du moment le rendent possible) et que son besoin (à l’origine de son attitude que vous n’approuvez pas) soit comblé.

La confiance en soi, c’est la qualité qui vous pousse à dire : »j’y vais, je le fais » avec un état d’esprit positif.

C’est aussi la qualité qui vous permet de vous affirmer face à vos enfants. Quand vous dites quelque chose, vous ne tremblez pas, votre voix est calme et posée. Vous pensez ce que vous dites. Vous êtes convaincue de ce que vous dites. Vous êtes sûre de vous. 

C’est votre confiance en soi procure à l’enfant un sentiment de sécurité. Il se dit que le parent sait ce qu’il fait, cela la rassure et facilite son adhésion à ce qui est dit ou demandé.

Nous en sommes déjà à 4 qualités pour être un meilleur parent. C’est déjà pas mal, n’est-ce pas ? Et pourtant j’ai d’autres qualités et capacités à vous présenter. Rendez-vous demain pour un nouvel articles sur d’autres qualités !

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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