Partir ou rester : comment ne pas se tromper ?

Partir ou rester en couple : question binaire qui n’attend qu’une simple réponse positive ou négative mais dilemme très difficile à résoudre et souvent stressant.

Nos vies sont jalonnées de choix aux conséquences déterminantes pour notre avenir et le futur d’un couple en fait partie.

Se poser la question de rester dans sa relation ou de la quitter est le signe que le présent n’est plus acceptable tel qu’il est. 

Souffrance, douleur, tristesse ou conflits ne sont plus supportables. En théorie, se séparer, c’est mettre fin à un problème  et s’autoriser à renouer avec le bonheur et le succès. Se séparer revient à tourner la page d’une histoire qui ne s’écrit plus conformément à nos attentes.  Mais c’est aussi affronter une nouvelle page blanche sans certitude qu’elle se remplisse de joie, de bien-être et d’amour. On sait ce qu’on quitte mais on ne sait pas si l’avenir en solo en vaut la peine. Et cette incertitude face à l’inconnu fait vraiment peur.  Surtout si on a des enfants qui seront inévitablement impactés par cette rupture. 

Quant à rester en couple, si l’hésitation est bien là, c’est que la balance entre les bons côtés et les mauvais côtés à à rester en couple, n’est plus équilibrée.

La peur de se tromper paralyse et empêche d’avancer dans une prise de décision définitive vis-à-vis du devenir de sa relation. Avant d’avoir décidé de divorcer, j’ai bien connu cette peur qui m’a maintenue longtemps dans l’indécision.

Néanmoins avoir peur de se tromper n’est pas entièrement négatif.  Cette peur révèle un caractère responsable qui réfléchit posément aux conséquences de ses actes et qui n’agit pas à la légère sous l’effet de l’impulsivité.

Le meilleur moyen d’avancer dans cette réflexion, c’est d’affronter cette peur de se tromper. Que dit-elle de vous ? Il est judicieux de vous poser les bonnes questions !

Pourquoi avez-vous peur de vous tromper ? C’est la question à analyser en profondeur car ses réponses indiquent ce qui vous manque pour passer à l’action et satisfaire vos besoins véritables.

Basé sur mon expérience de femme, de mère et de coach, voici quelques raisons potentielles de votre peur  :

1.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car je risque de ne pas retrouver de nouveau compagnon et de rester célibataire toute ma vie. » C’est une raison qui revient souvent parmi mes coachées surtout chez les femmes. Cette peur est souvent amplifiée par le témoignage d’une de leur amie qui peine à trouver de nouveau l’amour après un divorce difficile.

2.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car j’ai peur de ne pas supporter la garde alternée. « J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car j’ai peur que mon enfant vive mal la garde alternée. »  Ces craintes sont majoritairement féminines. Quant aux hommes, ce qui revient souvent : c’est leur grande peur de perdre la garde de leur enfant ou de ne plus du tout le voir après le divorce. 

3.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car je ne sais pas si je vais assurer financièrement. « 

4.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car je ne serais peut-être pas plus heureuse en divorçant. »

5.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car  j’aime beaucoup ma belle-famille et j’ai peur de perdre notre lien précieux. »

6.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car  je n’ai pas d’amis et je risque de perdre nos amis communs ».

7.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari car je ne sais pas si ce sera mieux avec un autre. Peut-être que ça sera pareil. »

8.« J’ai peur de me tromper, j’ai peur de ne pas pouvoir assurer professionnellement et obtenir des promotions si je deviens mère célibataire. »

9.« J’ai peur de ne pas supporter le regard des autres si je me sépare. J’ai peur des critiques.« 

10.« J’ai peur de me tromper en quittant mon mari et de blesser inutilement nos enfants. J’ai peur de briser une famille. »

En regardant en détail ce que contient votre peur, vous allez identifier votre besoin véritable. Car derrière toute peur, il y a un besoin profond et sérieux qui ne demande qu’à être satisfait.

Derrière la peur de la solitude, il y a le désir de vivre et de créer des liens authentiques. Il y a l’envie d’avoir une vie sociale épanouissante.

Derrière la peur d’un trop long célibat, il y a l’envie d’être de nouveau en couple et de connaître un bonheur durable et authentique en amour.

Derrière la peur de manquer d’argent, il y a le besoin d’être indépendante et auto-suffisante financièrement. Il y a le besoin de se sentir à l’aise financièrement.

Derrière la peur du regard des autres, il y a un fort besoin d’acceptation et de reconnaissance.  Il y a peut-être la peur de décevoir ses parents. Il y a même la peur d’être rejetée par les siens parce que devenue une gêne ou une honte pour la famille.

Derrière la peur de faire du mal à son enfant et à son conjoint, il y a une grande culpabilité qui implique de savoir prendre ses responsabilités et d’avoir une vision juste de celles-ci. Vous êtes bien responsable du bonheur de votre enfant mais vous ne pouvez pas être la seule responsable de votre crise de couple. Un couple se construit à deux et se désagrège à deux aussi.

Affronter votre peur et la décortiquer pour mieux la comprendre vous aidera à aller de l’avant en prenant la bonne décision.

En devinant quels sont vos besoins véritables et prioritaires, vous sortez de l’indécision en vous posant la question : « Comment je fais pour satisfaire ces besoins qui comptent vraiment pour moi ?  « .  « Est-ce que la séparation est le seul moyen de satisfaire votre besoin ?  » « Puis-je renouer avec la joie de vivre en couple avec mon compagnon ? »

Vous n’êtes plus dans un questionnement sans fin mais vous mettez votre cerveau en mode « recherche de solutions. »

La peur ne doit pas vous détourner de votre objectifs et de vos projets. En revanche, savoir de quoi vous avez besoin, nécessite de développer la confiance en soi pour le satisfaire sûrement et lancer les actions appropriées.  Mon rôle de coach est à la fois de vous aider à voir plus clair dans vos pensées :

  • pour identifier ce qui est vraiment important pour vous,
  • pour vous poser les bonnes questions et 
  • pour vous donner la confiance nécessaire pour aller plus sereinement vers votre objectif

Je dis souvent à mes coachés que même si j’ai divorcé, il ne s’agit que de mon cas personnel. Et je n’encourage personne à suivre ma voie. Car si pour moi, le divorce a été un heureux tournant vers un nouveau départ, il n’en est pas de même pour tout monde. Chaque personne est unique avec sa personnalité, ses capacités, ses blocages, son histoire et sa vision du couple. Chaque personne a sa propre vision du bonheur. Ce qui me rend heureuse ne satisfera pas une autre femme. Et ce qui rendra une autre femme heureuse ne fera pas forcément mon bonheur. 

Faire le choix de partir ou de rester implique de bien se connaître. Si la relation est vacillante, c’est parce que vous ou votre partenaire avez changé depuis les débuts de votre union. Mieux vous vous connaissez et mieux vous êtes à même de faire le choix le plus intelligent.

Il y a les personnes qui souhaitent divorcer et qui ont peur de se tromper. Et il y a à l’inverse, celles qui sont malheureuses en couple et qui ne savent pas quoi faire : elles ne veulent pas stagner dans leur situation actuelle et elles ont peur que la situation de crise s’éternise sans jamais trouver de solution satisfaisante.  Et donc elles restent mais elle se demandent si l’herbe est vraiment plus verte ailleurs.

Elles n’ont pas forcément envie de rompre parce qu’elles sont attachées à leur compagnon. Et pourtant, elles ne devinent aucune amélioration possible de la relation actuelle. Elles ne veulent pas se résigner à une relation médiocre mais elles ne sont pas prêtes à rompre. Dans ce cas de figure, la priorité est de se recentrer sur soi et sur son couple.

Qu’attendez-vous de votre couple ? Et comment vous donnez-vous les moyens de croquer de nouveau la vie à deux ? Qu’est-ce qui doit changer pour améliorer votre relation ? Quels sont vos engagements respectifs  pour améliorer votre relation ?

Car il est vrai que tant que les deux partenaires sont motivés pour faire des efforts, se remettre en question et avancer ensemble, tout n’est pas perdu.  Avec volonté, introspection, patience et la bonne stratégie de communication, un couple peut tout à fait retrouver le bonheur à deux. En effet, la crise dépassée renforce la relation. Traverser une épreuve en couple puis se marier avec le sourire ou enchaîner sur un projet bébé est une magnifique réalité que m’ont partagée certains des couples que j’ai accompagnés.

Mon rôle de coach est aussi d’aider les couples à mieux communiquer, à reconnaître leurs forces et leurs faiblesses et identifier les clés sur lesquelles s’appuyer pour rebondir ensemble et croquer la vie à deux à pleines dents. Je propose des séances de coaching à deux pour vous guider avec clarté et confiance vers un bonheur durable à deux. Cela s’applique aussi bien aux couples sans enfants qu’aux parents et aux partenaires en famille recomposée.

J’espère que la lecture de cet article vous aura aidée dans votre cheminée et je reste bien sûr disponible pour approfondir ce sujet crucial de manière personnalisée et confidentielle avec vous à travers une séance de coaching. 

Il est à noter que même si cet article s’adresse aux femmes qui représentent la majorité de mes coachés, les mêmes réflexions et questions s’appliquent aux hommes que j’aide aussi à faire le meilleur choix.

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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