Mettre fin à une relation de couple quand on est parents demande un travail de réflexion quant aux conséquences concernant les enfants. C’est d’autant plus vrai que ceux-ci sont jeunes et dépendants de maman et papa.
Inévitablement la manière dont les parents se séparent et la nouvelle organisation qui en découle les concerne directement. Pour eux, comme pour les parents, c’est la fin d’un quotidien familial avec ses habitudes, ses rituels mais aussi des conséquences financières et logistiques.
La question de la garde des enfants est le sujet crucial qui se décide dans une séparation ou un divorce. Elle va avoir un fort impact sur la vie des enfants mais aussi sur celle des parents.
Dans l’intérêt des enfants, la mère et le père devront peser le pour et le contre d’une garde alternée versus une garde classique (ou garde principale ou garde habituelle) dans laquelle l’enfant réside chez un parent unique de manière habituelle.
Même si de nombreux professionnels de la santé et d’experts en parentalité soutiennent la garde classique (auprès de la mère la majorité du temps) pour les petits enfants, il revient aux parents d’arriver à se mettre d’accord avec pour boussole de décision, l’intention de protéger leur enfant et de lui assurer la vie la plus épanouissante possible. Eux seuls connaissent bien leur enfant et savent ce qui lui convient le mieux. Et eux seuls ont la parfaite connaissance de son environnement de vie avec ses avantages et inconvénients ainsi que de leurs contraintes professionnelles et personnelles d’adultes. C’est en fonction de tous ces critères qu’ils sauront trancher pour le mode de garde le plus profitable à l’enfant et compatible avec leurs propres impératifs d’adultes désormais séparés.
Personnellement, pendant les 4 premières années de ma séparation, j’ai obtenu la garde principale des enfants. C’était la seule possibilité envisageable car le domicile de leur père et le mien étaient distants de 700 km. Pendant tout ce temps, j’étais une mère seule à élever les enfants. Suite à une mutation professionnelle, le mode de garde a pu passer en alternance entre nos deux adresses une semaine sur deux.
Si vous envisagez de mettre en place une double résidence pour votre enfant, cet article est pour vous. Il recense les points sur lesquels vous devez réfléchir et les conséquences d’une garde alternée c’est-à-dire un mode de garde où, pendant une période l’enfant vit chez sa mère puis à la fin de celle-ci, il se rend chez son père, et cela de façon alternée et à durées égales.
Les domiciles des parents doivent être compatibles avec une garde alternée
C’est le pré-requis obligatoire à la mise en place de la double résidence de l’enfant : les parents doivent habiter à une distance raisonnable facilitant les déplacements entre leurs deux lieux mais aussi permettant à l’enfant de conserver son environnement habituel : rester dans la même crèche, ou la même école (collège ou lycée), poursuivre ses activités extra-scolaires, entretenir ses liens avec ses amis.
La distance et le temps de « transfert » entre les habitations de chaque parent dépendent des possibilités de logements (lié au marché de l’immobilier et des moyens financiers) et de déplacement (bus, tramway, métro, voiture, vélo ou à pieds) du père et de la mère. Plus les résidences sont proches et plus les échanges sont simplifiés et plus rapides. C’est donc plus pratique. Surtout quand un enfant a oublié une raquette de tennis, un livre de classe, quand un parent a besoin du carnet de santé rapidement, quand l’enfant veut faire du vélo laissé chez la maman…
En revanche, une grande proximité géographique entre les parents va augmenter les probabilités de se croiser inopinément : dans le supermarché du quartier, à la poste, à la boulangerie, au marché, à la bibliothèque, au cinéma…Deux personnes qui se sont séparées ne rêvent pas forcément de se voir régulièrement de manière imprévue. Et surtout tôt ou tard, l’un des partenaires risque de tomber sur le nouveau couple de son ex au hasard d’une rue ou d’un commerce. C’est pourquoi les parents doivent trouver un équilibre entre habiter à proximité l’un de l’autre sans être des voisins trop proches. C’est à eux de faire les choix de résidence acceptables pour tout le monde.
Je dirais que dans l’idéal (et cela est mon opinion personnelle), il faudrait 10 minutes maximum pour relier les deux résidences des parents. Cela permet de résoudre les urgences et empêche les pertes de temps et la fatigue inutile pour tout le monde. Il est certain que dans une zone rurale où les parents divorcent, les distances habituellement couvertes sont souvent plus grandes que dans les villes. Tout comme l’usage de la voiture est une obligation en zone rurale alors qu’à paris, c’est un choix (très coûteux) en concurrence déloyale avec le métro, le bus, le vélo, la marche ou le tramway.
Avec un seul salaire (ou même pas de salaire quand le parent ne travaille pas) pour payer un loyer ou rembourser un prêt immobilier, la capacité de bien se loger est réduite en comparaison de celle d’un couple d’actifs vivant ensemble et mutualisant les revenus et les dépenses.
Avec des revenus réduits ou insuffisants, le parent séparé va probablement se loger dans un logement plus petit. En règle générale, quand il n’y a qu’une chambre dans celui-ci, celle-ci est réservée à l’enfant.
La durée de l’alternance à fixer pour organiser la résidence alternée
En fonction de l’âge des enfants mais aussi de vos contraintes d’emploi de temps, vous allez déterminer la durée régulière de résidence de l’enfant chez chaque parent. La grande majorité des femmes que je conseille et des couples de mon entourage qui se séparent alternent une semaine sur deux.
Est-ce aussi le rythme qui vous convient ? C’est à vous de mettre en place ce qui vous paraît le plus adapté. En effet, si l’enfant est très jeune, vous pourriez envisager une alternance plus courte que 7 jours. Mais cette décision doit rester compatible avec vos emplois du temps respectifs. Si vous vous entendez bien, la semaine où l’enfant dort chez la mère, le père peut passer une soirée avec l’enfant et inversement. L’idée ici est pour le petit enfant de voir plus souvent chaque parent.
Un autre mode d’alternance possible pour les petits enfants est le mode 2/2/5/5 :
- 2 jours chez le parent 1 (père ou mère à définir) : lundi et mardi
- 2 jours chez le parent 2 : mercredi et jeudi
- 5 jours chez le parent 1 : vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi
- 5 jours chez le parent 2 : mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
puis on repart sur un nouveau cycle de 2 jours chez chacun des parents puis 5 jours chez chacun des parents. Ainsi sur un cycle de 14 jours, les enfants restent 7 jours chez chaque parent. Pour l’enfant, cela permet de ne pas être séparé trop longtemps de sa mère et de son père par rapport à l’alternance d’une semaine sur deux. En revanche, les parents doivent pouvoir avoir le temps et l’énergie pour faire ces nombreux transferts. Et cela implique qu’ils se voient plus souvent aussi, à moins de s’organiser pour que l’enfant soit déposé à l’école et récupéré de l’école. Ce n’est pas toujours pratique s’il y a des affaires à transbahuter entre le domicile et l’école.
Pour ma part, quand j’ai demandé à ma fille ainée, à 9 ans, ce qu’elle pense de la durée de 7 jours chez maman et chez papa, elle m’a clairement dit que c’était court et que pour elle, le temps de s’habituer au cadre, il faut trop vite rechanger. Depuis, elle s’est habituée mais si je partage cela, c’est pour souligner qu’il est intéressant d’avoir le retour d’expérience de son enfant. Quant à son frère, qui à deux ans de moins, une semaine sur deux lui convient bien car au delà, il trouve que la séparation avec l’autre parent est trop longue.
Les règles de communication pendant l’alternance
Surtout au début de la garde alternée, se retrouver seule sans son enfant la moitié du temps, est un très grand bouleversement auquel, femme et homme, nous ne sommes pas préparés. Et bien évidemment, c’est pareil pour l’enfant. C’est pourquoi, c’est important que les parents définissent ensemble des moments et des moyens d’autoriser l’enfant et l’autre parent (qui n’a pas la garde) de communiquer ensemble. C’est vraiment nécessaire quand c’est l’enfant qui en éprouve le besoin.
Ici aussi il y a un équilibre à trouver pour que le dialogue « enfant-parent absent de la maison » puisse avoir lieu sans qu’il soit trop souvent répété ou trop long. D’une part, l’enfant doit pouvoir contacter sa mère ou son père absent si besoin et d’autre part, cela ne doit pas monopoliser son temps ou ses pensées. L’alternance permet à l’enfant de concentrer son temps avec un parent à la fois. Le parent absent doit apprendre à respecter l’intimité entre son enfant et l’autre parent. Il ne peut pas être au courant de tout ce qui se passe en son absence, ni tout contrôler à distance.
Négociez donc ensemble pour savoir quand l’enfant est avec la mère, quand le père peut appeler et à quelle fréquence : Et appelle-t-il sur un téléphone fixe ? Le téléphone mobile de la mère ? Est-ce que c’est un appel en audio ou en visio ? De quelle durée ? Bien entendu, la réciproque doit être vraie chez le père pour la mère qui n’est pas dans sa semaine de garde. Et autre point évident mais primordial : demandez-vous si l’enfant a vraiment besoin de parler au parent absent car certains sont mal à l’aise au téléphone et ne savent pas quoi raconter.
Pour ma part, alors que j’étais en garde classique, pour que le père s’implique davantage dans la vie de sa fille, même à distance, une fois par semaine, nous avions convenu qu’il l’appellerait pour faire les devoirs avec elle. Cela a pu se faire grâce à skype et à la possibilité de prendre des photos des cours de ma fille et de les partager à distance.
Mettre en place des règles tranquillise car elles répondent à un besoin à combler. Et l’autre avantage, c’est qu’elles évitent les imprévus. Quand on sait que le parent appelle une fois par semaine, le jeudi à 18h par exemple, on s’organise en conséquence et on s’évite des appels surprises qui tombent à des moments dérangeants et inattendus. Pour l’enfant, c’est une bonne chose car il aime les habitudes qui le rassurent.
Quand un parent absent appelle son enfant sans prévenir, il risque d’interrompre une activité agréable dans laquelle il était concentrée (au hasard un jeu vidéo souvent addictif !), un jeu plaisant avec ses copains ou une expérience intéressante qui l’accapare et dont l’interruption imprévue le dérange. Parfois dans une garde alternée, c’est plus l’adulte séparé qui a besoin de temps d’adaptation que l’enfant qui d’accommode plus vite du changement !
Pendant les vacances scolaires et les vacances d’été, le parent absent, surtout la première année de la séparation, pourra ressentir vivement le manque de son enfant et vouloir avoir de ses nouvelles. Dans ce cas, des vidéos, des photos de l’enfant en congés ou des appels peuvent être échangés avec la permission du parent parti avec celui-ci.
La garde alternée est un engagement géographique contraignant
Il n’y a pas de déménagement possible pour une mutation professionnelle ou pour mettre fin à une relation à distance pour le parent en garde alternée.
Changer de domicile pour avoir un meilleur travail dans une autre ville ou pour habiter avec son nouvel amoureux qui réside loin de chez soi, c’est mettre fin à la garde alternée. Et celui qui décide d’arrêter ce mode de garde en partant, renonce aussi à obtenir la garde classique de l’enfant car les juges vont donner la garde principale au parent qui permet à l’enfant de ne pas changer de cadre de vie, c’est-à-dire à celui qui reste.
Autrement dit, pendant quelques années, vous vous engagez à habiter à distance acceptable de l’autre parent pour permettre la garde alternée. L’autre possibilité est que vous soyez tous les deux d’accord pour déménager tous les 2 à proximité dans une autre ville ou un autre pays. C’est une sacré contrainte et les deux parents vont difficilement y trouver un intérêt commun. Surtout si l’un a déjà un nouveau partenaire qui vit sur place !
La garde alternée est un mode de vie
L’adulte séparé ou divorcé apprend à basculer d’une période avec enfant à une période sans enfant. Il alterne les soirs de calme seul à la maison et les soirs de bruit et de désordre avec enfant.
Il alterne maison vide et silencieuse avec maison animée et dérangée. Il alterne semaine cadrée par les horaires (d’école, d’activités, de visites médicales, de sommeil) de l’enfant et semaine libre de contraintes.
En tant que maman séparée ou divorcée, vous allez progressivement caler votre emploi du temps en fonction des périodes avec et sans enfants. Par exemple, quand j’ai les enfants, je ne fais pas de déplacement professionnel sur une autre ville et je travaille moins tard que les semaines où je ne les ai pas.
Et si vous êtes comme moi, vous allez vous rendre compte que les semaines sans enfants, vous ne côtoyez pas (ou très peu) d’autres enfants, les enfants de vos amis. C’est comme si vos semaines étaient cloisonnées !
Le jour du changement de domicile : lundi, vendredi ou dimanche
Si vous adoptez le rythme d’une semaine sur deux, vous allez devoir choisir quel est le jour du transfert. J’avoue que je n’aime pas trop ce mot de transfert mais je ne trouve pas de mot plus explicite pour décrire la transition de l’enfant d’un domicile à l’autre. Pour l’anecdote, un de mes amis emploie le terme transhumance mais c’est encore moins approprié à mon sens.
Bref, mettez vous d’accord sur le choix de la date de changement de lieu de vie de l’enfant :
– Vendredi : après-midi ou fin d’après-midi ou soir. Ce choix permet de récupérer l’enfant à sa crèche ou son lieu d’études. Ou le soir chez le parent. Ainsi vous retrouvez votre enfant après sa semaine d’école. De la sorte, vos retrouvailles débutent en même temps que le week-end. Cela favorise la détente ensemble.
-Dimanche : vous récupérez l’enfant au domicile de l’autre parent. Vos retrouvailles peuvent être heureuses mais leur durée est contrainte par le faut de reprendre le chemin de l’école le lendemain et de se coucher tôt. Pas de moment festif ou de discussion jusqu’à pas d’heure pour savoir comment s’est passé la dernière semaine sans vous possible donc.
-Lundi : vous récupérez votre enfant dans la semaine avec une soirée chronométrée entre le repas du soir, les devoirs et le coucher. L’avantage, c’est que vous pouvez le récupérer à la crèche ou à l’école et éviter de voir l’autre parent.
C’est à vous deux de choisir le jour qui vous arrange tous les deux. Personnellement, nos enfants changent de domicile le dimanche en fin de journée. Nous faisons une exception quand l’un des parents part en vacances scolaires avec les enfants dans une location de vacances. Dans ce cas là, le transfert a lieu le vendredi. C’est décidé ainsi car les locations de vacances commencent souvent un samedi et se terminent un samedi. D’ailleurs, pour éviter tout litige, n’hésitez pas à faire comme moi, et à spécifier dans votre convention de garde le vendredi comme jour de transfert. Ce serait dommage de payer une location pour 7 jours du samedi au samedi et de d’en profiter qu’à partir du dimanche ou du lundi !
Faut-il acheter les affaires des enfants en double ?
Ce qui est certain c’est que les enfants vivent entre deux domiciles et donc vous avez un budget meubles en doublon : un lit dans chaque logement, une table de chevet, un bureau….Clairement la garde alternée n’est pas économique.
J’ai toujours voulu autant que possible éviter aux enfants le sentiments de vivre un grand déménagement chaque semaine et je veux aussi éviter les oublis pour réduire ma charge mentale et la leur. C’est pourquoi nous avons beaucoup d’affaires en doublon, notamment les vêtements pour l’école et pour le sport, les brosses à cheveux, les brosses à dents. Je sais que c’est un budget mais il était hors de question que les enfants trimballent l’équivalent d’une valise chaque semaine. Cependant, il y a des affaires, du fait de leur coût élevé qui suivent les enfants (quand cela est utile) comme leurs vélos. Les affaires de classe font partie des éléments qui se déplacent toutes les semaines, faute de pouvoir faire autrement.
Pour diminuer le budget des vêtements enfants, n’hésitez pas à récupérer des affaires d’autres parents qui ont des enfants plus grands que les vôtres.
Et si vous voulez diminuer votre charge mentale, lâchez-prise sur le fait que parfois vous pouvez avoir l’impression que les affaires de meilleure qualité ou les plus récentes restent plus longtemps ou plus souvent chez l’autre parent ! Je sais que certains parents soucieux de garder les affaires des enfants qu’ils ont acheté chez eux imposent comme règle que l’enfant soit habillé de la même façon quand il arrive chez un parent et quand il en repart. Je n’avais pas envie d’imposer cette contrainte à mes enfants et comme ils grandissent, je leur fais confiance sur le choix de ce qu’ils veulent porter et chez quel parent.
L’éducation, les règles d’éducation : les mêmes ou pas dans les deux domiciles ?
Vous pouvez en discuter avec l’autre parent si vous vous entendez bien. Néanmoins, chaque parent doit accepter que l’autre peut suivre les mêmes règles ou pas.
Car si vous êtes séparés, c’est peut-être parce que vous n’avez pas les mêmes valeurs éducatives ou la même implication. Si en couple vous n’avez pas réussi à vous harmoniser sur les règles d’éducation, y arriver en tant que parents séparés relève d’un sacré défi. Vous n’y pouvez rien si votre enfant se gave de fast food et de pâtes chez l’autre parent. Votre pouvoir, c’est d’éduquer votre enfant quand il est chez vous pour lui expliquer comment manger de manière équilibrée et l’y habituer.
A titre d’exemple, le père des enfants est à fond sur l’alimentation bio et ce n’est pas mon cas. Les enfants s’habituent donc à manger différemment. Plus grands, ils sauront faire les choix qui leur conviennent vraiment.
En revanche sur la question des écrans, nous sommes d’accord pour limiter de la même durée par jour et par semaine leurs usages.
La question de la pension alimentaire et les frais exceptionnels
A priori, en garde alternée, chaque parent est responsable des dépenses engagées quand l’enfant est avec lui. Il n’y a donc pas besoin de pension alimentaire quand l’enfant réside de manière équitable dans deux habitations.
Néanmoins, si l’un des parents a des revenus beaucoup plus faibles que l’autre et que vous êtes tous les deux d’accord, celui qui a moins de revenus peut recevoir une pension alimentaire.
Quoiqu’il en soit, même sans pension alimentaire, il reste des dépenses importantes, régulières ou exceptionnelles sur lesquelles, les deux parents doivent se mettre d’accord sur le qui paie quoi et à quelle proportion. Il s’agit de dépenses élevées et parfois de dépenses de santé.
Je pense par exemple à l’achat d’un vélo, surtout quand on a deux (ou plus) enfants et que ceux-ci en grandissant doivent en changer régulièrement. Si votre enfant de 10 ans a besoin d’un vélo, allez-vous l’acheter d’occasion ou neuf ? Si allez-vous payer 50/50 ou à proportion de vos revenus respectifs ? La liste des dépenses à répartir (ou pas) grandit en même temps que l’enfant. Je pense par exemple au choix (et au prix !!!) d’un smartphone et de son abonnement.
C’est sur ce sujet des finances que l’entente des parents est nécessaire pour arriver à régler les besoins de l’enfant sans tergiverser et sans se prendre la tête.Facile à dire car des parents séparés peuvent cultiver de la rancoeur entre eux ou tout simplement avoir une vision différente des dépenses concernant l’enfant.
Etes-vous vraiment maman à mi-temps ?
J’entends certaines mères et certains pères se sentir très mal à l’idée de devenir un parent à mi-temps, un parent en intermittence, un parent qui ne voit son enfant que la moitié de son temps.
Ce qui est certain, c’est que la garde alternée nécessite un temps d’adaptation. Personnellement ayant vécu la garde principale pendant des années avec de nombreuses contraintes professionnelles et personnelles pour moi, j’ai vécu très positivement le passage à une garde alternée. Grâce à ce changement, les enfants allaient passer plus de temps avec leur père. Et je ne pouvais qu’approuver cela. C’est dans leur intérêt de profiter de leurs deux parents. D’autre part, j’ai pu aussi avoir plus de temps et d’énergie pour avoir une vie sociale, une vie amoureuse et aussi booster ma carrière qui a souffert de ces années en solo. Ce n’est que mon expérience personnelle bien évidemment !
Ce que je peux rajouter, c’est que les parents séparés en garde alternée font des envieux parmi les parents traditionnels. Je ne compte pas les mamans qui m’envient d’avoir du temps libre sans les enfants. Je pense que la garde alternée est mal vécue quand elle est subie. C’est différent quand les parents se sont tous les 2 mis d’accord pour la mettre en place.
A la question: suis-je une maman à mi-temps, je réponds non ! Je suis une maman tout le temps. Je ne suis pas une maman à 50%. Loin des yeux ne veut pas dire loin du coeur pour une maman !
Je pense à eux quand ils ne sont pas là. Soit de manière spontanée et naturelle, soit parce que je reçois un message d’une maitresse concernant mon fils : ses devoirs à faire, ses sorties à prévoir, ses affaires à préparer. Idem pour ma fille. Quand je n’ai pas les enfants, je m’occupe indirectement d’eux puisque je pense aux repas que je planifie pour la semaine où ils sont là (batch cooking), je fais le ménage en prévision de leur retour. J’achète parfois des petits cadeaux ou je prépare un gâteau pour eux. Je réfléchis à nos prochaines sorties ensemble, nos escapades le we et les vacances.
Et même quand je travaille, c’est aussi pour eux. Ils sont aussi mon moteur pour donner le meilleur de moi. Et bien sûr, je peux parler d’eux en leur absence à mes proches et mes amis. Ils sont toujours avec moi en quelque sorte.
D’autre part, je reçois de temps en temps des photos d’eux. Et parfois, ils m’appellent quand ils ont oublié des affaires importantes !
J’espère vous avoir aidé dans la mise en place de la garde alternée. Je ne suis défend pas spécialement ce mode de garde car je fais confiance aux parents pour faire le choix qui leur convient. Certaines mères et certains pères sont convaincus de la garde alternée. D’autres, non. Ce qui compte, c’est de respecter l’engagement de parent à agir dans l’intérêt de l’enfant.
Et ce qui est certain que la mise en place d’une résidence en alternance nécessite un niveau minimum d’entente entre les parents qui doivent mettre de côté leurs griefs respectifs et penser avant tout à ce qui est le plus profitable pour l’enfant.
Une garde alternée doit se mettre en place dans une durée pérenne dans l’intérêt de l’enfant. L’irruption d’un nouvel amoureux dans la vie d’un parent doit rester compatible avec cette garde alternée. C’est le monde idéal. Mais l’humain est plein de surprises : bonnes et mauvaises !
Si besoin, je serais ravie de vous conseiller dans votre séparation afin qu’elle se déroule de la manière la plus constructive possible. N’hésitez pas à réserver une séance de coaching privée et personnalisée car chaque situation comporte ses spécificités et ses difficultés.