Combien de fois faudra-t-il aller voir ailleurs ? Combien de fois faudra-t-il être déçue ? Tout le monde le dit « L’herbe n’est pas plus verte ailleurs! » On l’a tellement entendu qu’on s’en fait une maxime, une excuse pour expliquer que celui-là n’est encore pas le bon, comme le précédent, comme le suivant…
Des candidats à la pelle mais toujours déçue
Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des candidats. Le masculin semble nous tourner autour comme des abeilles autour du miel. Cela flatte notre égo, nous rassure sur notre capacité de séduction. On se laisse prendre au jeu et parfois on ose un pas de plus. Les papillons, les étincelles, la chaleur au creux de notre ventre nous accompagnent pour nous rapprocher de cette personne qui nous fait vibrer. On apprécie les attentions, les non-dits, les espoirs. Une petite voix nous dit : « pourquoi pas lui ? ». Alors on tombe. Pour quelques heures, on abaisse nos gardes et on se laisse aller…
Mais le réveil est parfois bien difficile. Cela peut prendre une ou plusieurs fois, mais toujours revient la déception : Pourquoi l’herbe n’est-elle pas plus verte ailleurs ? Pourquoi une fois que c’est consommé, cela devient terne et désolé ? La morosité revient, le désespoir lui tient parfois la main, quand ce n’est pas le cynisme qui fait partie du chemin. Alors que faire ? Est-on condamnée à vivre seule et à tout assumer ?
Choix de réponses
Grande question, dont nous seule avons la réponse et le choix. Peut-être qu’on a trop peur de se tromper. Alors aux moindres bobos, on prend nos cliques et nos claques pour ne pas à nouveau être blessée. Peut-être qu’on s’est construit une image idéale de la famille parfaite, qui n’en serait pas moins refaite. Alors plutôt que de donner une chance à l’autre, on préfère s’en aller pour ne pas à avoir à jeter cette image dont on ne veut pas se débarrasser.
Peut-être qu’on préfère vivre dans nos rêves, dans une planification intensive du futur qui ne laisse aucune place à l’imprévisible. Peut-être qu’on préfère inventer la personne parfaite, pour ne pas regarder ce qui ne va pas à l’intérieur de soi. Cela nous donne aussi une excuse dès que quelque chose ne va pas avec l’actuel candidat. Cela permet de le jeter comme une vulgaire chaussette et de mettre une distance avec nos blessures toujours présentes.
Et si on commençait par soi-même?
Mais tout ceci, n’est-ce pas se piéger soi-même ? N’est-ce pas s’enfermer dans un cocon doré pour ne rien éprouver ? Et si on accueillait chaque expérience comme un cadeau ? Si plutôt que de voir tout ce qui ne va pas, on commençait pour une fois à voir ce que cette personne nous apporte ? Cela ne veut pas dire qu’il ou elle restera toute la vie. Cela veut juste dire que pour le temps qu’il ou elle sera là, on se soignera. On appréciera ce qui nous est donné et ce que ça nous fait découvrir de nous. Quand viendra le temps de mettre fin, on sera déjà un peu plus serein(e) pour la suite.
C’est dur de ne pas tout contrôler, surtout quand on a déjà tout à assumer : les enfants, la maison, le travail, etc. Mais justement, en amour, on ne peut rien planifier. La réaction et les actions de l’autre ne nous appartiennent pas. Alors, si plutôt que d’en faire tout un plat, on commençait par définir ce que l’on souhaite avec cette personne qui a croisé notre chemin. Être au clair avec ses besoins actuels permet de vivre plus sereinement une situation. Cela ne veut pas dire que parce qu’aujourd’hui ce besoin est là, qu’il sera encore là demain. Accepter ce qui est et ce qui se trouve à l’intérieur de soi est un premier pas vers la guérison de soi et le retour de l’amour véritable. A chaque expérience, on se rapproche de la bonne personne, à condition de respecter qui on est.
Croire en la vie
Que diriez-vous de croire en la vie et en sa magie pour une fois ? Cela nécessite de débrancher le cerveau de temps en temps et de laisser parler le corps et le cœur. Peut-être que cela fait peur ou qu’on tombera sur ce qui nous fait le plus peur. Mais là encore, cela fait partie du chemin. Le bonheur n’est pas à l’arrivée, mais bien sur le chemin. La prochaine fois que vous croiserez quelqu’un pour une nuit, une semaine, un mois, un an, appréciez ce qu’elle vous apporte et ce que vous apprenez de vous-même, bon ou mauvais. Remettez un peu de conscience et de joie dans vos expériences. Vous êtes humaines, vous avez le droit de vous tromper et de juste apprécier ce qui vous est donné.
Faites confiance en la vie et elle vous enveloppera de sa bonté.
Par Mathilde Callot du blog www.de-parent-a-soi.com
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