Le film « Joy » de David O. Russell, connu pour son succès avec « Happyness Therapy », inspiré d’une histoire vraie, avec Bradley Cooper et Robert De Niro est sorti mercredi dernier. Je ne vais pas te raconter le film ni encore moins te donner sa fin car je préfère que tu ailles le voir. Profitant de la garde de mes enfants par le papa, ce week-end, j’ai été le voir en salle hier.
J’avoue, je ne savais pas à trop quoi m’attendre en y allant. Je n’avais même pas regardé la bande annonce par manque de temps. Je voulais me divertir avec un récit à l’américaine qui fait rêver, sourire, rire bref qui met de bonne humeur. Le titre du film « Joy » m’a attiré par ce qu’il évoque de positivité. Une bonne dose de joie pour commencer l’année c’est un beau cadeau que l’on s’offre à soi et des promesses de mental positif. C’est dans cette esprit que je suis rentrée avec une amie dans la salle obscure bondée.
Et dès les premières scènes,
ce que je découvre, c’est le quotidien dont je voulais m’évader le temps de deux heures. Joy est une maman solo qui galère, une maman qui jongle entre les nombreuses sollicitations de ses jeunes enfants, son ex, sa famille, son travail. La joie c’est uniquement son prénom qui le porte. La joie, elle a déserté depuis longtemps son foyer. Et tout le suspense de cette vie ordinaire joué par la talentueuse et belle Jennifer Lawrence repose sur la question qui m’est familière : « Va-t-elle s’en sortir ? « . Une interrogation qui se crispe au fil des situations difficiles de son existence en : « Mais comment peut-elle s’en sortir ? »
Joy n’est pas une femme ni un homme comme les autres, elle est très déterminée, elle a une idée en tête. Elle y croit dur comme fer. Elle n’a pas d’argent et sa famille ne croit pas en elle. Elle veut s’en sortir coûte que coûte.
« Quand on a des enfants, on se force à rester positif et souriant. […], j’ai vécu des moments où je me demandais comment j’allais payer la facture d’électricité » est une phrase de la vraie Joy Mangano (source Auféminin).
C’est le sujet du film : une maman qui a une force de caractère incroyable, des racines fragilisées par son entourage qui la décourage mais des ailes puissantes portées par sa foi en elle, le soutien de sa grand-mère, l’envie de donner un avenir différent de ses parents à ses enfants.
Tout ça sous le climat d’une époque bien moins moderne que la nôtre. Jo Mangano est née en 1956, se marie en 1978 et se retrouve divorcée à 33 ans avec 3 enfants en bas-âge en 1989. Nul doute qu’être maman divorcée dans les années 90 est plus rare qu’aujourd’hui et qu’une femme indépendante, maman, célibataire qui croit en elle et veut réussir dans les affaires doit se sentir seule dans un monde très masculin.
C’est pour ce portrait très humain que j’ai aimé voir ce film. Joy n’est pas parfaite, elle fait des expériences, se plante mais reste vivante en ce sens qu’elle ne sombre pas du côté de la force obscure dans la déprime, dans une forme de mort lente ou violente, celle de ceux qui se résignent définitivement à leur présent difficile et frustrant. Fidèle à elle même et à ses valeurs, elle ne change pas de personnalité pour arriver à ses fins. Elle reste dans les actions pour avancer à la fois parce qu’elle a confiance en elle et parce qu’elle n’a pas le choix. Elle a des enfants à nourrir, comme toi et moi.
Sa biographie véhicule avec force et évidence l’importance du courage, de l’amour de soi et des autres, de l’amitié pour vivre. Tout ce que je te souhaite dans ta vie de maman ou papa. Si tu cherches une personne inspirante pour te motiver, ce biopic est pour toi 🙂
Dis-moi dans les commentaires si ce billet t’a donné envie de le voir . Si tu l’as vu, qu’en as-tu pensé ?