9 erreurs à éviter pour protéger son enfant quand on se sépare

Quand on se sépare ou qu’on divorce, c’est un très gros changement pour toute la famille et le grand saut vers l’inconnu. Le sol sur lequel nous marchons n’est plus aussi stable et prévisible qu’avant. Les surprises s’accumulent : certains amis qui se disaient fidèles disparaissent de la circulation, des langues se délient en médisant sur l’ex, des personnes bienveillantes auxquelles nous ne nous attendions pas se présentent pour nous soutenir, la famille ne réagit pas toujours de la manière attendue, l’ex révèle des traits de caractères nouveaux, les dépenses liées à la séparation s’accumulent…

Quand on se sépare, le temps file entre les mesures administratives à entreprendre, un déménagement à préparer, éventuellement un bien immobilier à vendre, un coeur à réparer, un quotidien à continuer à assumer en solo et le travail à toujours assurer. Quand on est parent, on a soudain beaucoup moins de temps que quand on était sans enfants. Et quand on se retrouve en solo, ce temps est encore plus rare puisque l’autre parent n’est plus là pour prêter main forte dans la vie de tous les jours. Moins de temps et souvent plus de fatigue, c’est ce qu’on ressent après une rupture.

Et la boussole pour avancer manque faute de préparation et d’expérience.

Ce n’est pas dans cette période qu’on a le temps de prendre du recul , de réfléchir aux actions les plus appropriées pour protéger son enfant des impacts de la séparation. Ce n’est pas à ce moment là qu’on a le réflexe de consulter un spécialiste du sujet ou de lire des livres sur les conséquences des divorces.  Et pourtant quand la famille change de format et devient monoparentale, il y a un certain nombre d’erreurs à éviter pour préserver au maximum son enfant.

Cette liste est issue de ma propre expérience personnelle, des échanges que j’ai eu avec d’autres parents et de mes lectures :

1- Annoncer la séparation à l’enfant en l’absence de l’autre parent

Il est important de comprendre que lorsqu’un couple se sépare, c’est la fin d’un duo amoureux mais le duo parental doit resté allié. Ce n’est pas chose facile car au début d’une séparation, les émotions influencent beaucoup les comportements et il est difficile de raisonner intelligemment et de se laisser guider uniquement par le bien-être de ses enfants. Et pourtant c’est nécessaire d’apprendre à mettre de côté ses émotions pour focaliser ses actions sur l’intérêt de l’enfant. L’enfant est l’enfant d’un homme et d’une femme. Il est en quelque sorte la somme de ces deux personnes et le résultat d’un désir, d’un amour. C’est pour cela que pour sa construction, son équilibre, il est essentiel de  maintenir un lien constructif et non pas destructeur avec l’autre parent. Et annoncer ensemble une séparation va dans le sens d’une certaine cohésion, d’une entente minimum entre les parents.  A contrario, annoncer à son enfant en l’absence de l’autre la séparation, c’est démontrer une forme de mésentente parentale.  Une séparation est un évènement important et très impactant pour tous les membres de la famille et son annonce doit donc être organisée de la manière la plus respectueuse possible pour l’enfant.

S’il y a plusieurs enfants, l’annonce doit être faite avec tous les enfants afin que chacun soit averti au même moment.

Annoncer en aparté la séparation à ses bambins peut-être interprété comme une tentative de vouloir charger l’autre derrière son dos ce qui n’est pas bon pour son fils ou sa fille.

2– Annoncer la séparation de manière très expéditive

Annoncer la fin d’un couple est très difficile. Personnellement, je l’ai mal vécu. Car pour les enfants (sauf cas de forte violence familiale et toxique), une séparation n’est pas une bonne nouvelle. Et quand on vit une situation délicate, grande est la tentation de vite en parler puis de passer à autre chose. C’est une erreur qui peut contribuer au mal-être de ses loulous. Ils peuvent ne pas se sentir respectés ou pas libres de réagir en prenant le temps de poser des questions et de comprendre ce qu’ils vivent. L’annonce doit se faire dans un cadre qui prête à l’échange, un moment où tout le monde est disponible (par exemple le week-end) et non pas le matin avant de partir à l’école. Idéalement cette annonce se prépare et pourquoi pas consulter un conseiller conjugal et familial avant, un thérapeute ?

3- Ne pas rassurer l’enfant sur l’amour inconditionnel de ses parents

L’enfant vit une période très déstabilisante. Son cadre de vie stable vole en éclats, ses habitudes changent. Il va peut-être vivre en garde partagée ou garde alternée, il aura donc 2 résidences et verra moins l’un de ses parents. Sa vie ne sera plus la même. A ses propres yeux mais aussi aux yeux des autres. Son avenir est incertain, il ne sait pas ce qui l’attend. Il apprend que l’amour entre un homme et une femme n’est pas toujours durable. Mais il doit aussi être rassuré sur le fait que dans la tempête de changements qu’il vit, il peut au moins se reposer sur l’amour inconditionnel de ses parents. Il comprend aussi qu’il y a plusieurs formes d’amours et que l’amour parental n’a rien à avoir avec l’amour entre un homme et une femme. L’amour parental est éternel et infini. L’amour parental ne s’éteint jamais. C’est important d’insister sur la différence entre ces amours. Un amour de couple et un amour parent-enfant sont différents. Si ce n’est pas clairement expliqué à son enfant, le risque est qu’il pense que puisque ses parents ont fini par ne plus s’aimer alors il y a aussi des chances que ses parents ne l’aiment plus un jour.

4– Ne pas rassurer l’enfant sur la préservation du duo parental

C’est toute l’énorme difficulté d’une séparation ou d’un divorce : se détacher émotionnellement de l’autre parent, ne plus partager sa vie avec elle ou lui mais continuer à éduquer séparément tout en conservant une entente parentale.

Sans jamais y avoir été préparé. Heureusement c’est possible quand les deux parents souhaitent préserver les intérêts des enfants lors d’un divorce ou d’une séparation. C’est positif pour une fille ou un garçon de constater que malgré la fin d’un couple, un lien parental continue à vivre dans la durée, un lien qui va servir à son épanouissement, à sa construction identitaire, à son éducation.

Toutes attitudes qui ne prouvent pas que le lien des parents continue à exister de manière raisonnée dans le but de servir l’intérêt de l’enfant sont par conséquent nocives pour lui. En voici quelques exemples : jouer au concours du parent qui fait le plus de sorties et de cadeaux pour mériter le titre de super parent, ne pas respecter le droit de visite et ses horaires, nuire à l’autre parent, nier son existence…

5-Ne pas insister sur les raisons positives de la naissance de son enfant

J’ai conscience que c’est très dur à faire. Car quand on se sépare, c’est parce que le négatif a pris le pas sur le positif et que la relation n’est plus du tout satisfaisante. Et donc notre tête a en mémoire toutes les causes de séparation : comportements désagréables, mauvais souvenirs, défauts devenus insupportables…Et pourtant un enfant a besoin de savoir qu’il est le fruit d’une belle histoire, l’histoire de deux parents qui s’aimaient, se désiraient et portent en eux des qualités. Car ne l’oublions pas, l’enfant est le résultat de cette union. Et pour sa propre estime, il a besoin de savoir qu’il est né dans des circonstances où le coeur s’exprimait.

6-Ne pas le déculpabiliser d’être la cause de la rupture

L’enfant peut croire qu’il est la cause de la séparation de ses parents. Il peut penser que c’est lui le méchant, que ses parents se quittent à cause de lui. Que s’il s’était bien comporté, la séparation ne serait jamais arrivée. Lui faire porter le poids de la fin du couple, c’est atteindre sa personne. C’est le détruire. C’est le rendre responsable d’une situation qu’il vit. C’est lui donner un pouvoir qu’il n’a pas. Il est possible qu’un enfant précipite une séparation car il révèle les failles de ses parents mais en aucun cas  faire reposer la fin du couple sur ses épaules ne serait juste. L’enfant aura une culpabilité plus vive s’il est en plein oedipe car pendant cette période il rêve de se débarrasser du parent du même sexe pour se rapprocher de celui du sexe opposé. Il peut croire que cette envie très forte peut être la cause de la rupture. Et s’en vouloir. Ce qu’il est important de faire pour éviter à son enfant toute forme de culpabilité inutile, c’est tout simplement de lui dire que sa naissance est un cadeau de la vie et qu’elle ne peut être regrettée. Bien au contraire !

7- Dénigrer l’autre parent

Comme dit précédemment, l’enfant, c’est le fruit d’un homme et d’une femme. Il est donc constitué de deux parties qui ne s’entendent plus. Pour son équilibre, il est primordial que l’image des 2 parents soient préservée. Car critiquer l’un des parents, c’est critiquer l’enfant qui hérite de ce parent. Dénigrer l’autre parent, c’est donc porter atteinte à l’identité de son enfant.

8- Vouloir que l’enfant prenne parti pour soi-même

Dans une séparation, il y en a souvent un qui a plus décidé la séparation que l’autre. L’un a décidé de partir et l’autre reste. Une séparation n’est jamais simple et le plus malheureux ou le plus rancunier peut avoir envie de gagner le soutien de son enfant. De se faire plaindre, de se faire consoler par son enfant. De se présenter comme la victime. Un enfant n’a pas à être l’ami ou le confident de son père ou de sa mère. Ce n’est pas sa place. Et surtout il ne doit pas choisir son camp. Ce n’est pas une demande saine à lui faire. Tout comme il n’est pas sain de vouloir plus être aimé de son enfant que l’autre parent.

9- Se comparer à l’autre parent 

Se comparer à l’autre parent n’a pas de sens car chacun apporte à son enfant des choses différentes en raison de sa personnalité, de ses propres valeurs, qualités et défauts, de sa culture, de sa religion, de ses moyens financiers.

Au lieu de se comparer, ce qui est vain et peut constructif, le plus important est de faire de son mieux avec ses facilités et ses contraintes.

Pour l’avoir vécu, je sais qu’une séparation qui implique des enfants est une grande source de stress et d’anxiété. Peurs et culpabilité sont les lots du quotidien. La relation avec l’ex n’est pas forcément facile mais plutôt source de tensions.

En 2014, mes enfants avaient 18 mois et 3 ans et demi lors de ma séparation. J’ai connu une période très difficile avec mon ex-mari. Toute la famille souffrait de cette situation.

Aujourd’hui, 4 ans après, nous avons réussi à trouver une communication apaisée et intelligente tournée vers l’intérêt commun du bien-être et de l’éducation bienveillante de nos enfants. Ils ont maintenant 5 et 7 ans et sont épanouis

C’est pourquoi pour les personnes qui souhaitent améliorer leur communication avec leur ex et préserver les enfants lors de la séparation ou du divorce, je propose une ou plusieurs séances d’accompagnement au changement dans la sérénité.

Chaque situation est unique, chaque parent est différent et l’intérêt de mon accompagnement est qu’il est entièrement personnalisé et orienté vers un résultat durable. J’ai des méthodes et outils pour transformer votre état d’esprit et reprendre en main votre  bien-être et celui de vos enfants.

Je vous invite à me contacter par le biais d’une séance découverte dont vous  trouverez le détail en cliquant sur l’image ci-dessous :

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Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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