Vacances : comment survivre sans ses enfants ?

Ca fait maintenant 4 ans que je suis séparée du père de mes enfants et que j’ai pu expérimenter de passer la moitié de mes vacances d’été sans les enfants.
Je reçois aussi beaucoup de messages de mamans qui se sentent seules et qui ressentent le manque de leur fille ou fils.
C’est pourquoi je partage ici les habitudes que j’ai développées au fils des années pour mieux vivre cette période en solo et faire en sorte qu’elle soit aussi la plus agréable possible pour mes petits qui ont aujourd’hui 5 et 7 ans.
Car les vacances, ça doit rester une période de l’année faite pour se ressourcer et attaquer la rentrée d’un bon pied.

Je précise que j’ai écris cet article du point de vue de la maman mais qu’il s’applique aussi pour un papa qui vit mal la séparation avec ses enfants.

Depuis 2014, j’ai développé 12 habitudes  qui contribuent à bien vivre la période d’été sans les enfants chéris.

MON HABITUDE 1 :

La première année de la séparation, j’appréhendais les vacances sans les enfants. D’un côté, étant au bord du burn-out, j’étais contente de pouvoir souffler et d’un autre, vivre des vacances sans les enfants, je ne l’avais jamais fais. Ce n’est pas comme ça qu’on rêve de vivre ses vacances idéales.

Je ne l’ai pas fais la première année mais je le fais systématiquement :

Pour me motiver, pour mieux accepter la séparation des enfants pendant l’été,  je me répète que : les enfants ont besoin de passer du temps avec l’autre parent. L’autre parent a le droit de passer de bons moments avec eux, d’avoir des souvenirs heureux.  L’enfant est le résultat de ses deux parents, son épanouissement passe par de bonnes relations avec son père et sa mère. A moins que le père ou la mère soit profondément violent et maltraitant, encourager son bébé à passer du temps avec son co-parent est important. Même si je peux avoir des différends avec mon ex, je ne doute pas (même s’il l’exprime différemment de moi-même) qu’il a de l’amour à leur donner, des qualités ou des habiletés à leur transmettre. Dans mon cas, mon ex aime bien jouer de la guitare, ce qui n’est pas du tout mon cas et grâce à lui, nos enfants apprennent à en jouer. Bref il faut se dire que l’autre parent a beaucoup à apporter de positif à son fils ou sa fille : la pratique d’un sport, d’une autre langue, la passion d’une activité, la découverte d’une autre culture

MON HABITUDE 2 :

Elle découle de l’habitude numéro 1. Elle est toute simple mais a son importance : souhaiter à ses enfants de passer de bonnes vacances et le faire avec le sourire.

L’idée, c’est de leur envoyer de l’énergie positive en leur souhaitant de bien profiter de leur été. Et en leur disant ça, on leur fait passer le message qu’ils ont le droit de s’amuser avec leur père (ou leur mère) et qu’ils méritent de vivre de bons moments sans nous. Ils ne nous appartiennent pas, ils ont le droit d’être heureux sans nous. Grâce à cette habitude, ils ne vont pas culpabiliser de nous laisser seule à la maison. Ce serait égoïste de les culpabiliser. Ils n’ont jamais rêvé d’avoir des parents séparés et ont le droit d’apprécier l’été. Pour eux, comme pour nous, c’est aussi un grand changement de ne passer les vacances qu’avec un seul parent. Alors facilitons leur la vie en leur souhaitant du positif et en n’affichant ni colère, ni tristesse à l’idée de les quitter pendant quelques semaines.

MON HABITUDE 3 :

Je prépare les enfants aux vacances en leur en parlant quelques jours et quelques semaines avant. Je leur dis des phrases comme : « vous avez de la chance, vous allez profiter de la mer », « vous irez aussi dormir chez votre grand mère et vous serez en compagnie de ses chiens que vous adorez », « vous allez voir vos cousins, vous allez bien vous amuser ».

Dans ma situation, les enfants sont contents de partir avec leur père donc je n’ai pas vraiment besoin de les encourager à partir. Mais pour les parents qui ont des enfants qui rechignent à partir, je vous recommande d’en parler avec eux pour comprendre pourquoi et arranger les choses pour que la crainte disparaisse. Certains parents font l’erreur de croire que si l’enfant refuse de partir ou est triste de partir, c’est automatiquement parce qu’il n’en a pas envie ou préfère le parent avec qui il passe beaucoup de temps. C’est une interprétation rapide. Les enfants sont des éponges à émotions et sentiments.

Un enfant peut très mal vivre de partir en vacances avec son père  parce qu’il a peur de ne pas retrouver sa mère à la fin des vacances, ou parce qu’il est chamboulé dans ses habitudes ou parce qu’il ressent la tristesse de sa mère ou son anxiété et donc n’est pas  serein mais perturbé. Pour cette raison, c’est important de comprendre pour quelle raison son garçon ou sa fille vit mal la séparation ou la refuse.

Le but est qu’il puisse exprimer ses émotions et qu’il soit rassuré par rapport à ses inquiétudes. Pour les plus jeunes enfants qui n’ont pas forcément la notion du temps, c’est important de les rassurer sur le fait que tout va bien se passer et qu’il va retrouver le parent quitté après les vacances.

Les vacances, ce n’est pas un départ au bagne mais bien une occasion de passer des moments privilégiés avec son père ou sa mère. Et tout (paroles, gestes, actions) ce qui contribue à illustrer cette pensée est  important pour l’enfant.

En ayant des enfants qui se sentent bien avec leur père, vous vivrez mieux la séparation temporaire. Vous serez tranquille d’esprit.

MON HABITUDE 4 :

Je prépare leur sac de voyage avec eux. Je choisis avec eux les tenues qu’ils vont porter et ça facilite leur vie de savoir ce qu’ils ont emporté ou pas. Je leur demande aussi de préparer eux-même leur petit sac à dos pour qu’ils y mettent leurs affaires préférées. Ca les sécurise d’emporter avec eux des choses qu’ils côtoient tous les jours. Ils mettent souvent des peluches dans leur sac à dos. Mon fils a toujours son doudou. Vous pouvez leur donner une photo de vous ou un cadeau que vous avez confectionné pour eux pour que vous soyez avec eux à travers cet objet. Je leur avais offert des pendentifs mais cette année ils n’ont pas voulu les emporter  et n’ont pas non plus demandé de photos de moi.  Ca ne m’attriste pas plus que ça car nous avons d’autres moyens de communiquer dont je parle dans la suite 🙂

MON HABITUDE 5 :

La vérité, c’est qu’après plusieurs mois de travail et deux semaines de vacances avec deux enfants très vifs et dynamiques, je suis épuisée. Donc le fait qu’ils partent, je le vois comme une opportunité de dormir. Ne rien faire. Arrêter de penser au ménage, aux courses, aux repas à préparer, aux activités à trouver… Arrêter de jouer le rôle de l’éducatrice aussi, de celle qui dit ce qu’il est bon de faire et ce qui ne l’est pas. Reposer sa voix. Et ne plus être en train de régler leurs disputes, ni vérifier s’ils ne font pas des bêtises en douce . Franchement, ça fait du bien de ne plus avoir de contraintes.
Donc mon habitude numéro 5, c’est tout simplement, une fois que les enfants sont partis, c’est de dormir. J’en profite pour faire la grasse matinée et/ou faire des siestes.
Ca permet de récupérer toute l’énergie qui a été dépensée et d’être plus sereine pendant cette période sans les enfants.

MON HABITUDE 6 :

Les premiers jours, après le plaisir de pouvoir enfin se reposer, le silence permanent et l’espace trop grand pour soi peuvent déprimer et réveiller un sentiment de solitude.

L’absence des enfants peut renvoyer à un vide qui indique que notre vie est uniquement centrée sur eux. J’ai un rituel après leur départ qui me permet de m’occuper et de marquer le début d’une période temporaire sans eux : je range, je nettoie et surtout les jouets , les affaires des enfants qui trainent dans le salon ou dans les pièces communes, je les mets dans leur chambre. Les enfants ne sont plus là alors j’aménage l’espace en conséquence. Et ça fait du bien pour l’esprit d’avoir un intérieur bien rangé.

Ca a un côté symbolique de mettre les affaires des enfants dans leur chambre car c’est une façon de s’approprier l’espace différemment. Même si je suis toujours une maman, pour moi, les vacances sans les enfants, c’est l’occasion de sortir mes autres casquettes de femme, de randonneuse, de danseuse, flemmarde. Je suis une maman mais je ne suis pas qu’une maman. J’ai d’autres identités que je peux exprimer plus facilement quand les bambins ne sont pas là. Je suis aussi une ado qui s’ignore par exemple et mange n’importe comment toute seule à la maison.

MON HABITUDE 7 :

Je les appelle une fois par semaine. Ca ne dure jamais longtemps. C’est entre 5 et 10 minutes et même parfois moins tout simplement parce qu’ils passent de bonnes vacances et que je les contacte alors qu’ils sont concentrés sur un jeu, découvrent un jouet ou font une activité. Parfois j’aimerais bien rester plus longtemps avec eux au téléphone d’autant plus qu’ils sont tous les deux bavards. Mais c’est quand même bien qu’ils puissent se passer de moi et m’oublier de temps en temps. Et puis quand on est vraiment triste, rappelons-nous le plaisir de ne plus les voir se disputer, de ne plus les entendre crier : « maman, maman » à tout bout de champ.

MON HABITUDE 8 :

C’est une règle définie avec mon ex.  Je ne m’autorise pas à téléphoner aux enfants quand j’en ai envie car c’est leurs vacances. En revanche, les enfants ont le droit de me joindre sur mon mobile quand ils en ressentent le besoin. Ca permet de faire passer le message : « même si je ne suis pas là, je reste disponible pour vous parler et vous écouter ». Bien sûr, je ne réponds pas systématiquement si je suis au travail ou si je suis occupée ou si je n’entends pas le coup de fil. Les enfants ont pris l’habitude de laisser un message sur répondeur dans ces cas-là. Je les rappelle s’il n’est pas trop tard. En réalité, ils ne me téléphonent pas souvent et je crois en l’adage : « pas de nouvelles, bonnes nouvelles. » Et le fait que je ne puisse pas décrocher mon mobile systématiquement fait passer aussi le message que j’ai une vie sans eux. C’est important pour eux. Car même si les enfants sont tous pour nous, notre rôle est de les aider à grandir en autonomie pour qu’un jour ils soient des adultes responsables qui nous quittent sans culpabilité. Et donc s’accrocher à eux ne va pas les aider.

MON HABITUDE 9 :

Je ne sais pas pour vous mais je suis très tactile avec mes enfants. On se fait beaucoup de câlins, de bisous et d’accolades et donc au fil des jours le manque de contacts physiques avec eux se fait sentir. Pour pallier à ce manque, je me fais masser. C’est excellent pour recharger ses batteries et prendre soin de son corps. Personnellement une séance m’apporte beaucoup de bien-être. Je me sens relaxée. Et je dors bien. Les vacances, c’est l’occasion de prendre soin de soi et prendre conscience de son corps 🙂

MON HABITUDE 10  :

Faire du sport, c’est connu c’est bon pour le moral et ça permet d’entretenir sa silhouette. Bref c’est tout bénéfice ! On se concentre sur le moment présent, sur son corps et on l’entretient. D’autre part, le sport améliore le mental. Personnellement, je fais des randonnées car le contact avec la nature m’oxygène et me ressource.

MON HABITUDE 11:

Ne pas avoir les enfants avec soi, c’est l’occasion de faire ce qu’on ne peut pas faire quand ils sont là. J’en profite un maximum pour aller danser, lire, découvrir ma région, rencontrer des experts en développement personnel ma passion…N’oubliez pas que la vie est belle et que la curiosité est un beau défaut ! Et dites-vous que plus vous vous changez les idées en faisant des choses que vous aimez (du shopping, des restos, des musées…) et plus vous serez de bonne humeur. Et cerise sur le gâteau, en multipliant les occupations,  vous aurez beaucoup de choses à raconter à vos enfants

MON HABITUDE 12 : 

Je prépare leur retour. C’est-à-dire que je fais quelque chose pour leur montrer que je suis heureuse de les retrouver. Tout simplement. Il s’agit de faire quelque chose que vous prenez du plaisir à faire pour leur montrer votre amour. L’an dernier, je leur avais acheté de nouveaux draps à l’effigie de leurs héros (flash mac Queen et la Reine des neiges que je ne supporte plus) . Mais l’idée n’est pas forcément de dépenser de l’argent pour eux. Comme je sais qu’ils adorent mon gâteau au chocolat maison, je le leur préparais quand ils rentreront. C’est le geste qui compte.

Bien vivre l’absence de ses enfants quand ils sont avec leur père demande de l’acceptation et de la patience ainsi que la motivation de servir les intérêt de l’enfant qui priment sur les nôtres.

Culpabilité, jalousie, tristesse ne devraient pas s’éterniser, ce qui compte c’est le bonheur de l’enfant et le fait qu’il soit épanoui avec chacun de ses parents. Un enfant n’a pas à choisir entre ses parents ni à entendre leurs griefs. Si vous êtes intéressés pour avoir plus de détail sur le sujets de la préservation de l’enfant en cas de séparation, je vous invite à découvrir cet article sur les 9 erreurs à éviter pour protéger son enfant quand on se sépare.

Et n’hésitez pas à partager dans les commentaires vos astuces pour mieux vivre la séparation ou parler de votre situation personnelle.

 

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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