Ayons de la gratitude d’avoir des enfants

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En tant que maman solo, je sais que nos vies tourbillonnantes de parents nous fatiguent, nous stressent, nous épuisent. Concilier avec succès vie amoureuse, vie familiale, vie sociale et vie professionnelle est un exercice difficile surtout lorsqu’on manque de temps.

Nous voudrions être épanouis dans ces différentes sphères de notre existence. Mais la perfection est l’ennemi du bonheur. Grâce à internet, aux réseaux sociaux, aux blogs parentaux, les langues se délient et chacun avec humour, ironie, auto-dérision ou sincérité se lâche pour exprimer la complexité d’être parent et les déboires quotidiens. Et c’est génial, ça fait un bien fou de savoir que l’herbe chez les autres familles n’est pas plus verte, qu’elles connaissent aussi les mêmes problèmes que soi-même à supporter, à élever, à éduquer, à se faire obéir des enfants.

Quel soulagement de découvrir tous ces parents qui craquent, qui n’assurent pas tous les jours, qui voudraient parfois démissionner ne serait-ce que quelques heures, quelques jours de cet exigeant rôle de parent ! Comme soi-même !

Quel bien fou ça fait de savoir que cette maman blogueuse qui nous paraissait si parfaite partage nos soucis et se comporte comme nous. Elle jubile à l’arrivée des vacances scolaires pendant lesquelles ses bambins iront chez les grands-parents pendant qu’elle pourra enfin se reposer et décompresser. Ouf nous ne sommes pas la seule à être des mères indignes, des mamans qui rêvent de s’échapper de ce rôle pour revenir temporairement à la vie d’avant. Celle où nous n’avions pas de contraintes horaires en dehors de celles du travail. Cette vie où nous pouvions refaire le monde, parler jusqu’à pas d’heure, faire de vraies grasses matinées jusqu’à midi. Cette vie où nous avions du verre et du blanc dans le salon. Cette vie où nous pouvions vivre sans planifier. Aller à l’expo tendance du moment sur un coup de tête. Aller en boîte et faire nuit blanche.   Se déplacer sans poussette, sans biberons, sans couches, sans doudou. Manger des pizzas et des pâtes sans culpabilité. Boire de l’alcool sans conséquences. Partir en week-end à la dernière minute. Dépenser de l’argent pour soi, faire du shopping et s’acheter un nième sac ou une nième paire de chaussures. Juste être une femme et pas une mère.

Tout ce que je lis dans la presse et sur la toile décrit cette nostalgie du temps sans enfants avec le sentiment de liberté que nous avions et cette grande difficulté actuelle d’être un parent  paisible et serein. Je comprends complètement ces ressentis pour les vivre.

Mais pour une fois, j’avais envie de focaliser sur le positif de cette situation de parent. C’est vrai que j’ai plus tendance à râler parce qu’avec les enfants, je perds parfois le contrôle de la situation, je n’arrive pas à mes fins. Je vais m’en vouloir parce que je n’arrive pas à les coucher à l’heure, je vais les presser, je vais avoir des pensées négatives sur la manière dont je me suis occupée d’eux. Je vais me juger de manière intransigeante.

Et pourtant je me dis que même si parfois mes pensées me tirent vers le bas et que la vie de maman me paraît moins rose, j’ai de la chance d’être maman. Ca paraît évident mais j’ai le sentiment que c’est quelque chose que nous ne nous répétons pas assez souvent. Et pourtant être maman, c’est un vrai cadeau de la vie. La naissance d’un enfant est un miracle. Et voir ses enfants grandir, évoluer, trébucher (si si trébucher aussi) est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. Beaucoup de femmes et d’hommes rêvent d’être parents, ils n’auront jamais ce bonheur. Alors ayons de la gratitude d’être parents.

Nous sommes parfois tellement dans notre quotidien et ses exigences que nous oublions la magie d’avoir donné la vie. Donné naissance à un enfant parfait. Avec sa propre personnalité, son petit caractère. Un être, qui est une partie de nous, qui grandit avec nous. Un être que nous avons la chance d’accompagner dans la découverte et la connaissance de soi. Un être que nous allons guider vers le chemin de l’autonomie. Un être qui nous aime tellement. Sans calcul. Cet enfant, nous avons la lourde responsabilité d’en faire un futur adulte heureux et épanoui. Nous lui apprenons ce que nous savons. Nous lui transmettons notre histoire,notre culture, nos valeurs. Nous lui donnons beaucoup. Nous faisons de notre mieux pour son bien.

Et en même temps, il nous apporte beaucoup. Un enfant, c’est juste le bonheur personnifié. En le regardant vivre, nous réapprenons la simplicité de la joie, l’importance du moment présent. Nous comprenons que le temps est si fugace et précieux et que c’est ce que nous avons de mieux à lui offrir. Nous réalisons que la félicité n’est pas dans les présents coûteux, les jouets onéreux dernier cri mais dans la simplicité, dans le jeu. Que l’imagination est ce qui rend créatif, que nous pouvons jouer avec n’importe quoi : du carton, des cailloux du moment que notre cerveau  fait semblant.

Un enfant, c’est beau, c’est mignon, c’est doux, c’est affectueux. C’est par essence joyeux.  Il nous apprend énormément sur nous-mêmes et sur la vie. Avec lui, nous apprenons à ne plus pouvoir tout contrôler, à parfois lâcher-prise, à accepter sa différence, à tolérer ses écarts et ses désobéïssances. Jadis nous ne pensions qu’à nous-mêmes et à présent, toute notre attention est concentrée vers son bien-être. Nous nous inquiétons de sa santé, de sa croissance, de ses peurs. L’égoïsme ne peut plus être de mise. Nous dormons mal s’il dort mal. Nous stressons s’il a le moindre bobo. Nous veillons à ce qu’il mange bien. Grandisse correctement.

Notre enfant nous réapprend à jouer avec rien, à profiter des plaisirs de la vie, à nous concentrer sur l’essentiel.

Je dis merci à l’univers de m’avoir permis d’être maman car c’est une formidable aventure. Avec des hauts et des bas certes. Mais surtout de l’amour. Un amour inconditionnel. Qui grandit de plus en plus chaque jour. Mon voisin avait l’habitude d’appeler les enfants : « nos petites merveilles ».

Et il a bien raison, nos enfants sont nos merveilles. Merci à la vie pour qui j’ai une infinie gratitude d’être maman.

Etre heureux, c’est reconnaître la chance que nous avons et l’apprécier.

Avoir de la gratitude, c’est mettre son attention sur ce que nous vivons de positif, mettre l’accent sur la chance que nous avons de vivre une situation. C’est admettre que dans notre vie, il y a du bon et ça fait un bien fou.

Il est bon de se rappeler que le plus beau cadeau que nous pouvons faire à nos enfants (et le moins cher) est de leur dire combien nous les aimons. Dites-moi dans les commentaires si vous êtes d’accord, le faites-vous  ?

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lanouvellemamansolo

Le site de référence pour les parents en recherche d'épanouissement personnel après une séparation ou un divorce... Pour en savoir un peu plus sur moi, RV sur ma page "A propos" ;)

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